Kinshasa, 26 juillet (ACP).- Des jeunes de la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), ont été sensibilisés aux conséquences néfastes de la consommation des substances psychoactives, au cours d’une conférence organisée jeudi en la salle de la paroisse catholique Sacré Cœur, par une Association sans but lucrative (Asbl). « La Fondation Papa Muilu (FPM Asbl) a organisé cette conférence à Matadi sous le theme ‘’Jeunes, quel avenir avec la consommation des substances psychoactives dont l’alcool, le tabac et les drogues non autorisées’’ », a déclaré le Dr Justin Muilu Pila, président du conseil d’administration de cette Fondation et principal animateur de la conférence.
Le Dr Justin Muilu qui est neuropsychiatre et chef de travaux à la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa (Unikin), a axé son exposé scientifique sur l’impact négatif de la consommation abusive de l’alcool pour le consommateur, pour son entourage et pour la société. « Sur le plan individuel, la consommation abusive de l’alcool engendre, à long terme, plusieurs conséquences fâcheuses parmi lesquelles les intoxications aiguës, les blessures intentionnelles et non intentionnelles, les cancers, les maladies cardiovasculaires et gastro-intestinales ainsi que les maladies infectieuses », a encore dit le neuropsychiatre Muilu.
« Plus la consommation de l’alcool est importante, plus les risques de développer l’épilepsie sont aussi importants, tandis que la dépression en est à la fois un risque et un facteur », a-t-il expliqué. Il a, en outre, précisé qu’au-delà de l’individu qui prend l’alcool et développe des problèmes de santé, la consommation abusive de ce produit nuisible à la santé peut impacter très négativement sur son entourage proximal (amis, enfants, conjoints, collègues de service) et distal (membres de sa communauté). Le chef de travaux Justin Muilu a relevé que parmi les conséquences de la consommation abusive des substances psychoactives figurent les agressions physiques, les violences familiales, intimes et conjugales, les problèmes de santé des nouveau-nés et des enfants, ainsi les infections sexuellement transmissibles. Au niveau social, les conséquences de la consommation excessive des substances psychoactives sont également lourdes, a fait savoir le président du Conseil d’administration de la Fondation Papa Muilu. A titre d’exemple, il a rappelé qu’en 2006, les tribunaux français avaient prononcé 271 condamnations pour homicide involontaire sous l’emprise de l’alcool, alors qu’en 2013, 111.550 condamnations ont été enregistrées au Casier judiciaire en France pour conduite en état alcoolique, soit une condamnation sur cinq pour ce délit. ACP/