Droits des peuples autochtones : vers l’élaboration d’un document des politiques sous régionales 

Kinshasa 15 mars 2024 (ACP).- L’élaboration d’un document des politiques sous régionales pour orienter les actions de conservation en lien avec les peuples autochtones a été annoncée vendredi, au cours d’un atelier sur la diligence des Droits humains dans le Bassin du Congo tenu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. 

 » Une action concrète à mener est d’élaborer un document de directive sous régionale pour orienter les actions de conservation en lien avec les peuples autochtones« , a fait savoir Joseph Itongwa Mokumo, coordonnateur régional du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes d’Afrique centrale (Repaleac).

Il a indiqué qu’il sera question de partir des données sur terrain, telle que la base des données de plaintes pour orienter l’action de plaidoyer. 

Comme le Repaleac est connecté avec le système et beaucoup d’institutions sous régionales telles que la Commission des forêts d’Afrique centrale et la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), à travers le forum international des peuples autochtones d’Afrique centrale, a-t-il poursuivi,  » nous allons trouver des instances d’appropriation de ce document des politiques sous-régionales pour orienter les actions applicables au niveau des pays de la sous-région. Ça sera un référentiel qui sera élaboré par les leaders autochtones mais assisté d’un assistant sous-régional afin qu’on trouve un document qui doit faire la promotion des droits« .

Pour M. Itongwa, c’est bien de dénoncer ou de gérer les plaintes,  » mais ils faut aller au-delà, qu’on trouve les politiques qui orientent les actions et qui peuvent déjà aider les peuples autochtones à apprécier le niveau de prise en charge de leurs questions, le niveau de leur implication et le niveau de prise en compte de leurs efforts dans la conservation de la nature, le consentement libre et préalable et aussi la promotion de la conservation gérée par eux« .

Une centaine de plaintes concerne les activités liées à la conservation

 » Nous avons enregistré près de deux cent plaintes dont une centaine concerne les activités de conservation« , a annoncé Edo Lilakako, coordonnateur de l’ONG « Juristes pour l’environnement au Congo ». Il a précisé que seuls 37 plaintes enregistrées et traitées de manière pacifique concernent les peuples pygmées.

Pour cette ONG qui a présenté l’état des lieux des plaintes, parmi les perspectives envisagées, c’est de pouvoir définir les mécanismes de durabilité de ce projet. 

Les autres mécanismes consiste notamment à pérenniser l’installation des moniteurs communautaires qui sont mis en place au niveau des communautés locales pour suivre les activités de sensibilisation et de collectes de plaintes et à associer d’autres leaders locaux qui peuvent jouer un rôle important, ainsi qu’à pouvoir capitaliser la participation à ce processus des autorités politico-administratives et parlementaires.

Cet atelier de présentation du bilan sur les données relatives à la gestion des plaintes  autour du Parc national de Salonga et de renforcement du support de plaidoyer  national sur les Droits des Peuples autochtones en RDC, a été organisé par deux organisations que sont le Repaleac et l’IPACC, avec comme partenaires d’appui WWF et le projet Bengo. 

Parmi les objectifs poursuivis figurent notamment la présentation du bilan des données relatives à la gestion des plaintes  dans le paysage de Lobeké, au Cameroun, avec l’accompagnement de JUREC, dégager les tendances de ces données et proposer des stratégies d’actions de plaidoyer à engager par le Repaleac en vue d’adresser ces questions aux instances de prise de décisions et identifier les enjeux et les opportunités possibles pouvant faciliter ce plaidoyer.

ACP/ Kayu

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