Kinshasa, 06 novembre 2024 (ACP).- La création d’un cadre des discussions permanent sur les questions des droits fonciers et environnementaux a été recommandée mercredi lors de la clôture d’un atelier régional tenu du 5 au 6 novembre 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Nous recommandons la création d’un cadre des discussions permanent pour traiter les questions des droits fonciers et environnementaux avec les décideurs de la République démocratique du Congo, à l’issue des travaux d’un atelier régional sur la justice du genre, l’accaparement des terres et la protection des droits fonciers», ont déclaré les participants.
Ils ont fait savoir qu’il est urgent de renforcer les capacités des membres des communautés locales et autochtones ainsi que des défenseurs des droits fonciers et environnementaux sur les questions foncières et la gouvernance des terres.
Ils ont également, à cette occasion, souligné la nécessité de tenir compte du consentement libre informé au préalable préalable (CLIP) des communautés, avant de procéder à toute action des cessions des terres aux investisseurs.
D’après la Coalition foncière nationale (CFN-RDC), il est constaté que les acquisitions de grandes superficies des terres agricoles par des investisseurs, étrangers et nationaux, posent de graves problèmes d’ordre social, économique et environnemental aux populations locales de l’Afrique qui se retrouvent, soient privées de leurs moyens de subsistance, soient expropriées.
Clôturant l’atelier, Angélique Mbelu Tshimanga, Facilitatrice CFN-RDC a laissé entendre que cette activité sera suivie par d’autres dialogues où les participants seront invités à approfondir la réflexion sur l’audit du genre, les questions relatives aux données foncières, aux situations d’accaparement et à la possession des terres à grande échelle accordées aux investisseurs au détriment des communautés depossédées de leurs terres ».
Elle a appelé tous les acteurs présents à l’atelier à rester attentifs au dialogue, afin que cette réunion implique les autres au niveau régional ,(Madagascar, Cameroun, Sénégal, Kenya). Cela pour continuer la dynamique et trouver des solutions et des réponses adéquates en amont suite aux ennuis auxquels sont confrontés les défenseurs fonciers et environnementaux.
Auparavant, Moïse Mbimbe, chargé du programme à l’ILC Afrique, a laissé entendre que la problématique liée à l’accaparement des terres était un symbole des contradictions susceptibles de faire jaillir la lumière et des idées en faveur de la gouvernance foncière sensible aux communautés locales et autochtones, au genre et au défenseurs des droits fonciers et environnementaux, limitant les acquisitions foncières à grande échelle pour ne pas dire accaparement des terres pour que cela ne fasse pas polémique.
« L’ILC accorde beaucoup d’intérêt et croit énormément aux dynamiques multi acteurs.Nous pensons qu’il est important que tous les acteurs soient autour d’une même table pour qu’ils puissent discuter de tous les intérêts attachés à ces questions pour qu’il y ait des solutions durables, en faveur d’une gouvernance foncière centrée sur les personnes et tenir compte des parties prenantes, en particulier les communautés locales et autochtones. C’est ce sentiment qui nous a animé durant ces deux derniers jours », a souligné Moïse Mbimbe.
L’ILC , a- t- il rassuré reste disponible pour accompagner la Coalition foncière nationale et par extension les différents acteurs au niveau de la RDC que ce soit pour améliorer les politiques publiques en matière foncière ou les pratiques foncières, de sorte que celles-ci soient sensibles au sort de ces personnes dépendantes de la terre.
Organisés par la Coalition foncière nationale (CFN-y en collaboration avec la Plateforme régionale 9-10, pour promouvoir la yjustice de genre, la lutte contre les accaparements des terres et la protection des défenseurs des droits fonciers, ces travaux se sont déroulés grâce à l’appui de International Land Coalition Afrique (ILC). ACP/