Forêt : toute initiative au sein du bassin du Congo doit passer par la RDC (Ambassadeur climat)

Kinshasa, 27 octobre 2023 (ACP).- Toute initiative sur les forêts qui se fait au sein du bassin du Congo doit passer par la RDC a lancé mardi,  à Brazzaville, en République du Congo, l’ambassadeur climat, Tosi Panu Panu, à l’issue du segment ministériel du Sommet de trois bassins forestiers tropicaux.

« Toute initiative sur les forêts qui se fait au sein du bassin du Congo doit passer par la RDC, car elle pèse un poids important avec ses  155 millions d’hectares des forêts humides  aux côtés d’autres massifs forestiers du monde », a déclaré l’ambassadeur climat Tosi Panu Panu.

Et de renchérir : « La RDC doit dire que la priorité des priorités pour son gouvernement, c’est de réduire la pauvreté et de créer   des conditions de croissance socioéconomiques inclusives.  Si jamais les objectifs de préservation des forêts s’alignent avec cet objectif de réduction de pauvreté, la RDC redoublera d’effort et si malheureusement il y a une opposition, entre ces deux objectifs, la RDC risque d’accorder la priorité à la préservation de sa population par des voies susceptibles de l’aider à réduire sa pauvreté».

Selon ce négociateur, le message de la RDC est le même depuis la 26ème Conférence des Parties (CoP 26) où la RDC a démontré qu’il est « pays solution ». C’est certain qu’avec sa position   comme étant pays tropical humide, elle doit avoir des compensations justes pour cela.

Et d’ajouter : « la communauté internationale doit nous accompagner de telle sorte que l’ambition climatique que nous avons avec le maigre moyen puisse être décryptée avec l’appui de bailleurs et partenaires. Ce n’est pas de la charité, mais c’est une façon qu’ensemble nous puissions résoudre ce problème global   du changement climatique et préserver la planète pour des générations futures ».

A une question de savoir si le sommet aboutira aux vrais problèmes qui se posent avec les bailleurs,  l’expert Tosi Panu Panu a souligné qu’il est important que les dirigeants des trois bassins forestiers tropicaux se parlent entre eux, et que ces trois bassins jouent le même rôle   de stabilisation du climat mondial.  

« Ils ont chacun leur spécificité en termes de biodiversité, et de dynamique de la déforestation et de dégradation des forets,  ainsi que du développement des pays. Mais il est important que ces pays parlent d’une seule et même voie et qu’elle porte haut, de telle sorte que cette voix porte haut et que les bailleurs puissent y apporter attention. Je pense que le sommet qui s’est ouvert hier avec les travaux techniques suivis de l’ouverture du segment ministériel et celui de haut de niveau des chefs d’Etat et des gouvernements est une initiative louable », a-t-il dit.   

Pour lui, ce sommet qui vise à renforcer aussi bien la coopération technique  que la coopération scientifique, est un objectif important, afin de pouvoir faire un plaidoyer fort de ces thématiques pour ces forêts au niveau des instances internationales. Il s’agit de monter en puissance en ce qui concerne les financements. 

« Les forêts qui jouent quasiment un rôle de 30 % de stabilisation du climat mondial ne reçoit que 3 % de financement ». Il est important de se parler et de s’assurer qu’on puisse développer des projets intégrés ainsi que des mécanismes financiers innovateurs pour pouvoir gérer cette thématique et   arriver à une gouvernance régionale et globale sur la thématique des tourbières, des différentes moteurs de la déforestation. ACP/KHM

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