Kinshasa, 14 juin 2025 (ACP).- La coopération Sud-Sud a été recommandée samedi aux experts nationaux et internationaux qui se sont réunis autour de la thématique liée aux ressources en eau, lors du deuxième Forum international du Bassin du Congo, tenu du 10 au 13 juin, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
«C’est une nouvelle ère que nous commençons dans le Bassin du Congo où personne ne sera mis de côté et parmi les recommandations il y a un appel à nous prendre en charge dans le Bassin du Congo et de favoriser la coopération sud-sud pour permettre un partage d’expérience», a déclaré le professeur Raphaël Tshimanga, directeur du centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (Creebac).
Le Pr Tshimanga a, à l’issue de ces travaux, annoncé que les décideurs, la société civile, les chercheurs, le secteur privé, tout le monde va concourir aux efforts pour préserver cet écosystème et promouvoir le développement socio-économique dans le Bassin du Congo.
Les ressources en eau offrent l’hydroélectricité, le transport par la navigation, assurent la sécurité alimentaire par l’irrigation et le maintien de la biodiversité aquatique, a-t-il dit.Le directeur du Creebac a soutenu qu’il y a beaucoup de services en eau qui peuvent être développés dans le bassin du Congo en alternative aux minerais.
«Nous pouvons aujourd’hui mettre de côté les minerais et exploiter les ressources en eau comme en Égypte sur le bassin du Nil ou au Brésil sur le Bassin de l’Amazonie», a-t-il affirmé.
Cette conférence a permis des réflexions sur l’émergence d’un développement basé sur la nature dans le Bassin du Congo.D’après le représentant du président du conseil économique et social (CES), cette rencontre scientifique est un signal fort.
«Le forum n’a pas été qu’un événement, il a été un signal fort pour bâtir une gouvernance de l’eau plus juste, inclusive et équitable. Prenons soin de notre eau et elle prendra soin de nos peuples, de notre biodiversité et de nos générations futures », a dit René Ngongo, rapporteur du CES.Au-delà des recommandations générales, les panélistes, réunis en sept sous thèmes, ont formulé d’autres recommandations, à savoir : améliorer les performances techniques et environnementales, diversifier les cultures et intégrer la résilience climatique pour la sous thématique «Eau, Agriculture et sécurité alimentaire», restaurer et conserver les zones humides et tourbières, sensibiliser, former et impliquer la communauté pour la sous thématique «Eau-Climat-Forêt-Biodiversité-Carbone».
Cette coopération Sud-Sud désigne la collaboration entre pays en développement pour partager des connaissances, des compétences et des ressources afin de favoriser leur développement mutuel, selon les panélistes.
Durant 4 jours, plus de 700 participants (experts nationaux et internationaux) venus de partout dans le monde et de différents secteurs ont répondu à ce rendez-vous scientifique qui s’est clôturé par une randonnée sur le fleuve Congo. ACP/UKB