Kinshasa, 30 septembre 2022 (ACP).– L’ONG « Greenpeace » a exhorté le gouvernement congolais à promouvoir des investissements dans les énergies renouvelables comme solution pour les populations vivant en milieu rural.
Cette organisation l’a indiqué au cours d’une conférence de presse animée conjointement jeudi à Kinshasa, par le Dr Raoul Monsembula et Irène Wabiwa Betoko, respectivement coordonnateur national et chargée de campagne forestière à « Greenpeace Afrique ».
Dans son rapport intitulé : « Nous garderons nos forêts, vous gardez vos dollars » rendu public, « Greenpeace » a, à cette occasion, souligné que le pétrole et le gaz sont des sources d’énergie non renouvelables constituant une menace éventuelle pour la sécurité énergétique. Les investissements dans ces combustibles fossiles retardent la transition vers une énergie propre, à long terme, et entrainent une dépendance continue à ces combustibles.
« Les droits du peuple congolais sont mieux servis par des forêts intactes, qui servent des millions d’entre eux et par une planète qui ne se réchauffe pas au-delà des limites de l’Accord de Paris », a reconnu cette ONG.
Face à cette situation, « Greenpeace Afrique » a appelé les autorités congolaises à sécuriser les droits fonciers des peuples autochtones de la RDC afin qu’ils puissent contrôler leur développement.
Cette ONG de défense environnementale estime que servir l’intérêt du peuple signifie investir dans les secteurs qui offrent une vie meilleure pour tous.
Pour rappel, en juillet 2022, le gouvernement a procédé à un appel d’offre de 30 blocs de pétrole et de gaz. Trois des blocs pétroliers se trouvent dans les tourbières de la cuvette centrale, constituant ainsi une bombe à carbone contenant l’équivalent de trois années d’émissions mondiales de combustibles fossiles. Au moins 13 des blocs chevauchent des zones protégées, dont le parc national de Virunga, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. ACP/Kayu/NKV/SGB/TKM/HBB/KAI