Faradje, 03 février 2024 (ACP).- La lutte contre la criminalité faunique a été au menu d’un atelier organisé du 31 janvier au 03 février 2024 à Faradje, province du Haut-Uélé (Nord-Est de la République démocratique du Congo), par le Parc National de la Garamba, a appris l’ACP de source judiciaire.
« Cet atelier organisé à l’intention de quatorze (14) participants, issus de la magistrature du Haut-Uele, a pour objectifs non seulement de statuer sur les défis d’application de la loi dans la lutte contre la criminalité faunique, mais aussi de consolider la collaboration entre le Parc National de la Garamba et le corps juridique de la province », a dit Mme Chantal Sikuli, juriste du Parc national de la Garamba.
« Cet échange avec le corps juridique représente un avantage dans la transparence et le traitement des cas de crimes faunique dans toutes les instances juridiques de la province, surtout que de nouveaux magistrats venaient d’être affectés depuis trois mois », a-t-elle précisé.
Elle a fait savoir que les cas des récidivistes ne cessent de diminuer du jour au lendemain. « Le Parc national de la Garamba compte cinquante-sept officiers de police judiciaire en compétences restreintes qui abattent un travail de titan. Malgré cet effectif, face à l’étendu à couvrir, l’on comptait jusqu’à cinquante cas de crimes faune en 2018 contre six cas à 2022 », a poursuivi la juriste.
Elle a salué la tenue de cet atelier de sensibilisation qui permet de partager des informations auprès de la population riveraine.
Par ailleurs, M. Charmant Mundeke Kitoko, président du Tribunal de grande instance d’Isiro, a souligné que la présence des professionnels de la justice dans cet atelier a également pour objectifs d’apprendre et d’apporter un plus dans ce travail de la préservation de la biodiversité.
« Cet atelier est très capital, car la loi portant sur la conservation de la nature est très moins connue par la plupart des magistrats », a-t-il renchéri.
Le parc national de la Garamba a déjà organisé 29 séances de vulgarisation sur la loi portant conservation de la nature en vue de sensibiliser 936 personnes parmi lesquelles 197 femmes, issus de différents groupes cibles notamment les étudiants, les associations, les consortiums des sociétés civiles, les juristes, les journalistes.
Ce travail de sensibilisation a permis de diminuer sensiblement l’intensité du braconnage dans le complexe de la Garamba et d’établir une relation de confiance entre le Parc et la population riveraine, a-t-on rappelé. ACP/ KKP