Ituri : la culture de l’eucalyptus, l’une des causes de la progression du désert

Bunia, 28 juin 2025 (ACP).- La culture  de l’eucalyptus est l’une des causes principales de la progression alarmante du désert dans le territoire d’Aru, situé à  plus de 250km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris vendredi l’ACP de source officielle.

La culture intensive de l’eucalyptus est pointé du doigt comme l’une des causes majeures de la progression alarmante de la désertification dans le territoire d’Aru, dans la province de l’Ituri ”, a déclaré le chef de bureau en charge de reboisement au sein de la coordination provinciale d’environnement de l’Ituri,  Faustin Ngalori Tchombe.

Au-delà de cette culture, a-t-il expliqué « d’autres pratiques aggravent la désertification dans la région, notamment  la culture du tabac, le boisement non contrôlé, le brûlage des brousses séchées et la menace d’une extension du désert saharien qui ajoute une dimension particulièrement inquiétante à cette problématique« .

M. Faustin Ngalori Tchombe a signifié que « l’eucalyptus consomme d’énormes quantités d’eau, appauvrit les sols et altère leur chimie ainsi que leur régime hydrique. D’autre part, la culture du tabac a pour conséquence d’épuiser les terres. Enfin, le boisement sauvage des arbres fragilise l’écosystème dans son ensemble, tandis que les feux de brousse exacerbent la situation en détruisant la végétation et en favorisant l’érosion« .

Par ailleurs, il a indiqué que la progression de la désertification s’étend dans toutes les chefferies du territoire d’Aru, soulignant qu’il est pour le moment difficile d’évaluer l’étendue exacte des zones touchées par ce phénomène.

Face à cette situation alarmante, Faustin Ngalori Tchombe a lancé un appel pressant au gouvernement, tant provincial que national pour mener une action concertée et immédiate pour apporter un soutien technique et financier conséquent aux initiatives locales visant à inverser cette tendance qui pouvait passer par l’organisation des campagnes de sensibilisation sur l’importance des pratiques agricoles durables et la promotion d’alternatives écologiques pour le boisement et le chauffage pour réduire sensiblement la progression du désert qui a un impact direct sur l’agriculture et l’élevage.

 Il a recommandé au gouvernement de la République de prendre de mesures appropriées pour la préservation de terres fertiles, la réhabilitation des écosystèmes dégradés et l’assurance de la résilience des communautés locales face à ce fléau.

ACP/C.L.

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