Kinshasa, 04 juillet 2025 (ACP).- L’usage des sacs biodégradables a été recommandé, vendredi, à la population de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour préserver l’environnement et limiter la pollution, dans un entretien, en marge de la Journée mondiale sans sacs plastiques, célébrée le 3 juillet de chaque année.
«Les biodégradables se décomposent plus facilement puisqu’ils sont fabriqués par des matières organiques alors que les non biodégradables sont fabriqués avec des matières plastiques dont le cycle de décomposition peut prendre beaucoup plus d’années et peut aller à plus de 400 ans. En Parlant de dégradabilité on voit le temps que la matière prend pour se décomposer sous la terre ou dans l’environnement. On voit par la suite les dommages que ce processus peut causer ou non sur l’environnement», a déclaré Merlin Makanzu, Acteur dans la sensibilisation écologique et Assistant à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
«Lorsque j’effectue mes achats, j’ai une préférence en faveur des sacs biodégradables simplement parce que je veux être un acteur qui contribue à la préservation de notre environnement. Nous savons que des emballages non biodégradables prennent énormément du temps pour se dégrader, dans l’entre temps ça pose le problème de perméabilité du sol qui empêche que les eaux s’infiltrent plus facilement, ce qui est souvent à la base des inondations, des dégâts matériels, pertes en vies humaines, des actifs économiques, tels que les champs, peuvent subir des dommages», a-t-il ajouté.
M. Makanzu a suggéré que la population soit sensibilisée pour limiter la pollution écologique.
«Il faut davantage une sensibilisation et une prise de conscience de plusieurs pour participer finalement à la préservation de notre environnement», a-t-il soutenu, avant d’indiquer que les mesures d’interdiction des sacs non biodégradables sont bonnes même si elles paraissent assez radicales, mais elles doivent être accompagnées.
Cet acteur de sensibilisation a préconisé d’accompagner les industriels en offrant des possibilités de transition vers les productions des sacs biodégradables.
Cette transition, a-t-il poursuivi, peut nécessiter des appuis techniques et technologiques, des équipements et des intrants qui doivent être utilisés. C’est toute une intelligence qui doit être derrière pour accompagner en amont le cycle de production.
«C’est donc toute la chaîne des valeurs qu’il faut prendre en compte et par la suite sensibiliser les utilisateurs de sorte à prendre conscience parce que si nous redirigeons notre demande vers l’offre des sacs biodégradables, les producteurs vont suivre, mais si nous continuons à acheter des sacs non biodégradables, ils continueront à produire parce qu’eux visent la demande et le profit, sans tenir compte de l’environnement. Le gouvernement doit accompagner concrètement les entreprises», a-t-il martelé.
La Journée mondiale sans sacs plastiques est célébrée le 3 juillet de chaque année pour sensibiliser le public aux dangers de la pollution plastique, en particulier ceux causés par les sacs en plastique à usage unique. Ces sacs, bien que pratiques, mettent des centaines d’années à se dégrader et sont l’une des principales sources de pollution dans les Océans, les rues et les sites d’enfouissement. ACP/ODM