Kinshasa, 14 septembre 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour l’éradication des érosions aux quartiers Ngomba-kikusa, Punda, Lubudi et Bangui, dans la commune de Ngaliema, ouest de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été mené auprès des autorités compétentes par les notables locaux, a appris l’ACP jeudi des sources locales.
« Il n’y avait pas d’érosion à notre arrivée ici au quartier Ngomba-kikusa, avec de nouvelles constructions sans canalisation d’eaux, l’érosion a vu le jour. Que les autorités urbaines nous viennent en aide car nous ne savons pas où nous réfugiés », a déploré Me Grâce Tembo, notable du coin.
Fuyant avec amertume de cette érosion qui a emporté plusieurs maisons et biens, M. Valentin Tambwe a lancé un SOS aux autorités. « Cette érosion n’a non seulement englouti des maisons et des biens, mais aussi ôtée la vie à plusieurs personnes. Notre souci est que les autorités comprennent notre souffrance et interviennent. Nous avons entamé plusieurs démarches qui malheureusement n’ont pas abouti. », a-t-il déploré.
« Nous avons rédigé un mémorandum auprès des autorités urbaines pour plaider l’éradication des érosions dans nos quartiers, notamment Ngamba-kikusa, Punda, Lubudi et Bangui situés dans la commune de Ngaliema qui progressent surement et lentement », a dit l’habitante du quartier Bangui, Esther Londa.
Et de poursuivre : « Que le gouvernement nous vienne en aide, je suis l’une des victimes de cette catastrophe. J’ai perdu ma parcelle à cause de cette érosion et nous sommes déjà en saison de pluie, d’ici peu, les pluies vont s’abattre, nous aurons plus le moyen de mettre nos tables dans ce coin pour vendre parce que la terre sur laquelle nous sommes risque d’être emportée ».
Des pluies diluviennes, origine des érosions dans les quartiers de Ngaliema
« Il y avait ici un caniveau construit pour recueillir les eaux des pluies en provenance de plusieurs quartiers de la commune de Ngaliema pour le verser ensuite à la rivière Makelele. Mais à cause des pluies diluviennes qui ont éboulé la terre, il s’est formé ensuite une tête d’érosion qui continue de s’agrandir jusqu’à ce jour », a expliqué M. Bueyisa Franck, notable du quartier Punda.
Et de poursuivre : « Plusieurs maisons ont été emportées, et des familles sans abris à cause de cette érosion occasionnant ainsi la mort de plusieurs propriétaires des parcelles qui n’ont pas pu supporter la perte de leur bien. Appelée communément ’’ Libulu ya laloux’’, l’érosion sépare quelques quartiers de ce coin de la capitale, notamment les quartiers Punda, Bangu, Lubudi et autres ».
Il a fait savoir, par ailleurs, que jusqu’à présent aucune solution n’est prise à l’approche des pluies qui s’annoncent déjà dans la capitale. Pour lui, cela risquerait d’emporter encore d’autres maisons car plusieurs têtes d’érosion se sont créés et qui progressent très rapidement pendant la saison de pluie ».
C’est depuis l’an 2000 que cette municipalité est menacée par des têtes d’érosion et les habitants des quartiers touchés ont plusieurs fois manifesté pour faire entendre leurs cris de détresse aux autorités compétentes, afin de pallier cette catastrophe naturelle qui menace leur localité. ACP/ODM