Kinshasa, 28 avril 2023 (ACP).- La mobilisation des financements durables a été recommandée vendredi par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), lors d’un atelier tenu à Kinshasa en RDC, pour maintenir la santé du paysage de la réserve de Mangai dand’s la province du Kwilu en République démocratique du Congo.
«Nous devons davantage nous mobiliser pour chercher des financements durables qui permettront de soutenir les actions concrètes auprès des communautés pour minimiser les risques de contamination des maladies aux populations et aux animaux sauvages et maintenir la santé du paysage de Mangai», a déclaré le chargé de programmes pour l’Afrique Centrale et occidentale de l’UICN, Dominique Endamana, à l’atelier de clôture et d’apprentissage du projet de stabilisation des utilisations des terres du paysage de la réserve de Mangai (Projet PLUS II).
Il a souligné que ce projet vise à faciliter l’intégration des activités dans les structures institutionnelles et le processus politique existant au niveau local et national afin d’atténuer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les communautés locales. Cela vise également à soutenir la durabilité à long terme des interventions du projet afin d’obtenir des avantages en matière de conservation, de santé humaine et de développement en utilisant l’approche « Une seule santé ».
« La réalisation de ces activités tant au niveau national que local a permis au projet de mobiliser plusieurs acteurs et de vulgariser l’approche « Une seule santé», a-t-il révélé ajoutant que le plan d’aménagement du domaine de chasse et réserve d’hippopotame de Mangai est connecté à la stratégie nationale Une santé de la République démocratique du Congo.
D’après lui, cette inter-connexion est une opportunité de répondre de manière dynamique aux demandes humaines en matière de services et de biens ecosystemiques. Il s’agit des impacts positifs de la déforestation et d’autres changements dans l’utilisation des terres sur la santé et le bien-être des populations à risque dans le contexte du changement climatique.
Un projet qui appuie à l’action du gouvernement
«Par ce projet, le gouvernement est satisfait de la mise en œuvre des foins de terrains pour lutter contre la pauvreté et appuyer l’action du gouvernement de la République démocratique du Congo», a déclaré le chef de service/Conservation de la Nature du ministère de l’Environnement et développement durable, Patrick Mamboleo.
Il a adressé les remerciements au Président de la République qui fait de la conservation de la nature son cheval de bataille et à leurs partenaires, notamment l’UICN et OCEAN pour leur appui. Il a également sollicité d’autres accompagnements dans les futurs exercices sur l’ensemble du réseau des aires protégées de la RDC.
Cet atelier de clôture et d’apprentissage du projet de stabilisation des utilisations des terres du paysage de la réserve de Mangai (Projet Plus II) est articulé autour de six activités dont un atelier du lancement du projet.
Un atelier national sur l’approche « une Santé et paysages » ; deux rencontres faites à Mangai pour la formation des formateurs « One health » et la sensibilisation des communautés ainsi qu’un atelier de dialogue communautaire pour finaliser le soutien aux communautés figurent parmi les activités de cet atelier.
L’approche « Une seule santé » prône un travail en équipe multidisciplinaire et multi-sectorielle en République démocratique du Congo afin de résoudre des problèmes actuels de santé avec une nouvelle méthode collaborative, note-t-on par ailleurs.
Le Projet de « Stabilisation de l’Utilisation des Terres » lancé depuis mai 2017
Dans le cadre des engagements pris par la RDC, notamment celui de restaurer 8 millions d’hectares de forêt, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN PACO), a lancé le projet intitulé « Stabilizing Land use Projet » (projet PLUS) ou Projet de « Stabilisation de l’Utilisation des Terres » a été lancé en Mai 2017 dans le paysage de Mangaï en RDC.
Le paysage ciblé est le Domaine de Chasse et Réserve à Hippopotames de Mangai (DCRHM), créé par l’arrêté n°414/AGRI du 03 juillet 1944 sur une superficie de 29.604 Km². L’aire protégée est à cheval sur 2 provinces dont Kwilu en territoire d’Idiofa et Mai-Ndombe en territoire d’Oshwe.
Le projet « PLUS I » qui avait une durée de 3 ans, soit de 2017 à 2020, avait pour objectif de démontrer les avantages qui peuvent découler d’une meilleure utilisation des aires protégées en matière de conservation et de développement dans une approche paysage. ACP/