Kinshasa, 6 juin 2023 (ACP).- La déforestation et le changement climatique sont des facteurs qui renforcent la propagation de Monkeypox, a déclaré le secrétaire général à l’environnement et développement durable, M Toirambe Benjamin, lors d’un point de presse tenu mardi à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
« La déforestation, le contact entre les animaux domestiques et la population humaine et le changement climatique permettent aux animaux déjà atteints du virus de la variole du singe ( Monkeypox) de fuir leur écosystèmes pour s’adapter à celui de l’homme et faciliter la diffusion de la maladie », a dit M Toirambe Benjamin.
Il a, à cet effet, souligné que la compréhension de la variole de singe présente encore de nombreuses zones d’ombres sur l’identification du réservoir animal. Cela présente les facteurs de risques de transmission génétiques, de vecteurs humains. Si les conditions écologiques semblables à son émergence ne sont pas complètement respectées, il faudrait déterminer les facteurs écologiques associés à l’émergence de la variole de singe et sa contrée géographique que possède la RDC.
Par ailleurs, Mme Pascaline Mbangu, secrétaire générale à la pêche et élevage a expliqué que la variole de singe ou Monkeypox est causée par un virus transmit à l’homme par des animaux vertébrés. Pour l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA), environs 60% des maladies émergentes sont d’origine zoonose.
« L’homme contribue également à la perturbation d’écosystème et favorise la transmission du virus. L’intensification de l’élevage industriel accroit le risque de la propagation des pathogènes entre les animaux et le commerce des animaux sauvages augmente aussi l’exposition humaine aux microbes qui sont susceptibles de les porter » a dit Pascaline Mbangu, ajoutant qu’une étude a révélé un taux de prévalence de 2% de Monkeypox chez les petits mammifères sauvages à Boende dans la province de Tshuapa.
« Ces 20 dernières années, des épidémies de Monkeypox sont de plus en plus fréquentes probablement à cause de la disparition de l’immunité dans la population, des guerres successives survenues en RDC, et particulièrement dans la province de Sankuru, à cause de la dépendance accrue des villageois sur les viandes de brousses, à la croissance de la population susceptible et à la baisse probable de l’immunité dans la population », a déclaré le chargé des opérations adjoint au Programme national de la lutte contre le Monkeypox (PNLMPX-FHV), le Dr Cris Kacita.
Le gouvernement, les partenaires financiers et techniques se sont dit prêts à accompagner le programme national de lutte contre le Monkeypox afin d’éradiquer cette maladie. ACP/ KHM/CL