Kinshasa, 15 fév. 2025 (ACP).-La diminution des forêts a été présenté comme une des causes de l’extinction des bonobos en République démocratique du Congo, a appris l’ACP vendredi de source associative à l’occasion de la Journée mondiale de cet animal endémique, célébrée le 14 février de chaque année.
« Parmi les menaces dont est victime cet animal, il y a d’un côté le rétrécissement des forêts à cause du changement d’affectation des terres et de la déforestation, et de l’autre côté, la chasse pour la viande de brousse qui est passée du niveau de subsistance au niveau commercial », a déclaré Suzy Kwetuenda, responsable du bien-être et de l’accueil de la structure « Les Amis des Bonobos du Congo » (ABC).
« Patrimoine mondial unique à la RDC et à 98,7% proche de l’homme, le Bonobo en voie d’extinction est un trésor que le pays doit protéger », a-t-il recommandé.
Mme. Kwetuenda a indiqué que d’autres facteurs influencent les menaces de cette espèce rare, dont le taux de reproduction très lent, ajoutant que leur population a du mal à se reconstituer après un déclin.
« Les femelles ne mettent bas qu’une fois tous les cinq ou six ans et il faut jusqu’à 10 à 14 ans pour que la génération suivante de femelles puisse se reproduire », a renchéri la responsable du bien-être et de l’accueil de l’ABC.
Selon la source, pour sauver les bonobos de la RDC de l’extinction, il y a lieu notamment de dénoncer le trafic illégal dont ils sont victimes partout dans le pays, d’accompagner les structures qui recueillent ces animaux pour leur réinsertion dans la nature tel que « l’Association Les amis des Bonobos au Congo », de soutenir la conservation dans le parc national de la Salonga où vivent une grande population de ce grand singe in situ.
Les bonobos sont une espèce de grands singes endémique de la RDC. À ce jour, le nombre total de bonobos dans la nature demeure inconnu, car les inventaires n’ont été effectués que dans environ 30 % de l’aire de répartition totale des bonobos. ACP/CL