Kinshasa, 03 juillet 2025 (ACP). – La révision de certaines réglementations en vigueur en République démocratique du Congo (RDC) a été recommandée jeudi, au cours d’un entretien avec un spécialiste en droit de l’environnement à l’occasion de la Journée mondiale sans sacs plastiques célébrée le 3 juillet de chaque année.
« Il est plus qu’important pour la RDC de revoir le décret n° 17/018 signé depuis le 30 décembre 2017 portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et d’utilisation des sacs, sachets, films et autres emballages en plastique, car il porte en lui-même des germes de conflit entre son intitulé et son contenu », a déclaré Felix Credo Lilakako, avocat spécialiste en droit de l’environnement.
Selon lui, ce décret devra donner des orientations aux différents ministères sectoriels pour prendre des arrêtés de mise en œuvre et aux provinces de prendre des édits comme l’Edit n°003/2013 du 09/09/2013 relatif à l’assainissement et à la protection de l’environnement dans la ville de Kinshasa et ce, pour une bonne règlementation et gestion des déchets plastiques en RDC.
Il a également recommandé de prendre des décrets d’application de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement telle que modifiée à ce jour, notamment le décret fixant les normes spécifiques de stockage, de recyclage, de traitement et élimination des déchets.
« C’est pour assurer que les ministères sectoriels, disposant des unités de contrôle et suivi des normes environnementales et autres, réalisent effectivement leur travail de contrôle quant à la production et utilisation des plastiques et autres déchets sous la coordination du ministère de l’Environnement et développement durable, tel que prévu à l’article 18 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. Assurer que les Cours et tribunaux jouent effectivement leur rôle dans la recherche des infractions liés à la production, importation, commercialisation et utilisation des sacs, sachets, films et autres emballages en plastique ainsi qu’à la gestion des déchets dangereux », a-t-il dit. Alors que le monde s’apprête à adopter un cadre juridique international sur la pollution plastique, M. Lilakako a insisté sur ces recommandations qui rejoignent le thème de cette Journée, à savoir : « La lutte la pollution plastique, avec un accent sur la réduction, la réutilisation, le recyclage et le refus des sacs plastiques à usage unique ». ACP/