Kinshasa, 3 mars 2025 (ACP).- Le manque de financement a été évoqué comme un des défis liés à la conservation de la faune sauvage en République démocratique du Congo, lors d’un entretien lundi à Kinshasa avec le coordonnateur national d’un organe technique du commerce international de ces espèces menacées d’extinction.
« Cette journée doit être axée sur une réflexion profonde autour de l’état de la conservation de la faune sauvage qui fait actuellement objet de plusieurs défis dont le manque de financement », a déclaré Jean Joseph Mapilanga, coordonnateur national de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Il a fait savoir que le besoin de la conservation de la biodiversité, dont 80 à 85% en provenance du secteur public, serait estimé à environ 824 milliards de dollars US par an, mais encore insuffisant spécifiquement pour la RDC, en vue de protéger le rhinocéros blanc du Nord, les gorilles de basse altitude et des montagnes ainsi que les pangolins.
S’agissant du commerce des espèces sauvages, M. Mapilanga renseigne que la loi 082 relative à la chasse et l’arrêté « n° 56/cab/min/aff-ecnpf/01/00 » du 28 mars 2000, relatifs à la règlementation du commerce international de ces espèces, rendent obligatoire l’acquisition de permis de légitime de détention pour qu’une personne détienne une espèce sauvage extraite de la nature.
Ces documents, a-t-il dit, sont la preuve que le spécimen a été acquis légalement. Dans le cas contraire, la personne détentrice est passible de sanctions.
Il a indiqué que pour concilier les vues entre la commercialisation et la protection de certaines espèces sauvages en RDC, sa coordination nationale assure la mise en œuvre et le respect strict des prescrits de la Convention de CITES selon qu’il s’agit d’un spécimen de l’annexe I, II ou III de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), tout en veillant à l’exécution de toutes les recommandations édictées par les Conférences des Parties ( COP).
Le 20 décembre 2013, la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé, par sa résolution 68/205, de proclamer le 3 mars « Journée mondiale de la vie sauvage » afin de célébrer la faune et la flore sauvages et de sensibiliser le public à leur importance. Le 3 mars 1973 est également le jour de l’adoption de la (CITES) qui joue un rôle important en veillant à ce que le commerce international ne menace pas la survie des espèces sauvages.
ACP/JF