Kinshasa, 21 juillet 2021 (ACP).- Le parc national de la Salonga, la plus grande réserve naturelle de la République démocratique du Congo (RDC), située au centre du pays, a été retiré lundi de la liste du patrimoine mondial en péril par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
Ce parc d’une superficie de 36.000 Km² est considéré comme le poumon forestier de la RDC. «La gestion du parc de la Salonga a été vraiment améliorée, parce qu’il y a plusieurs ONG qui interviennent dans ce parc, entre autres le Fonds mondial pour la nature. Il y a aussi l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), avec l’aide notamment de certains bailleurs de fonds », explique le directeur de l’Observatoire satellital des forêts d’Afrique centrale, Landing Mané qui s’est confié à RFI.
Le parc de la Salonga est aussi la zone dite tourbière, qui renferme du gaz carbonique emprisonné depuis des centaines de milliers d’années. C’est un atout de taille dans la lutte contre le changement climatique et il y a nécessité de continuer à protéger ces forêts. Pour Landing Mané, « protéger ces forêts, c’est aussi réguler le climat mondial, donc aider à la protection de l’humanité».
Le parc de la Salonga permet aussi la survie de nombreuses espèces endémiques menacées comme le singe « bonobo », le paon congolais, ou encore l’éléphant de forêt.
Créé en 1970, ce parc de la Salonga a cependant vite été envahi par des gangs de braconniers. C’est ainsi en 1984 il a été classé sur la liste du patrimoine en péril par l’UNESCO. Ces dernières années, un travail important a été accompli en matière de lutte contre le braconnage.
ACP/ODM/KJI/JFM