Kinshasa, 22 décembre 2021 (ACP).- L’ONG « Cercle pour la défense de l’environnement » (CEDEN) a organisé, mardi à Kinshasa, un atelier de réflexion sur l’avenir des Accords de partenariat volontaire (APV) pour renforcer la pertinence, la durabilité et l’impact du Règlement sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT).
Le coordonnateur a.i. de cette structure, José Monkengo Itela, a indiqué que l’Union européenne (UE), qui est un grand acteur dans le secteur des forêts, avait pris des mesures pour l’amélioration des APV.
Cet atelier permet d’analyser ces mesures afin d’en dégager les plus pertinentes. Ces mesures conduiront à l’élaboration d’une note de plaidoyer contenant les recommandations convenues de la société civile de la RDC.
Cette note, a-t-il ajouté, va rassembler les points de vue et les perspectives des pays producteurs de bois sur la pertinence actuelle et future des politiques de l’UE en matière d’exploitation illégale des forêts.
Cet atelier a pour objectifs notamment d’examiner le document de l’étude et de commenter ses conclusions et recommandations, d’échanger sur les options ou alternatives politiques proposées pour renforcer les APV. Il est aussi question de relier les APV à des objectifs plus larges relatifs au climat, à la déforestation et au développement.
Dans le document sur les nouvelles règles de l’UE sur les APV, l’UE propose que les parties prenantes nationales puissent actualiser les exigences minimales définies dans les APV afin d’établir une norme en matière de durabilité ou de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts.
M.Faustin Tokate et David Lokwa, représentants du gouvernement de la RDC, ont exprimé le vœu de voir la forêt être gérée de manière responsable afin qu’elle joue pleinement son rôle. « L’exploitation forestière illégale pose un important défi pour l’établissement et le maintien des marchés efficients », ont-ils déclaré.
Recommandations formulées
À l’issue de cet atelier, les participants ont présenté une note de plaidoyer contenant plusieurs recommandations à l’endroit du gouvernement congolais et de l’UE. Ils recommandent notamment une rencontre avec la délégation de l’UE à Kinshasa en vue de relancer le processus de négociations APV-FLEGT RDC, de fixer les priorités de son partenariat avec la RDC sur les aspects de gouvernance forestière.
Ils recommandent aussi de responsabiliser et ou de mettre l’administration forestière au centre du processus des APV-FLEGT, de réhabiliter la brigade forestière dans le nouveau cadre organique, de renforcer le partenariat avec la société civile dans le monitoring et l’observation indépendante, d’encourager les mécanismes locaux d’alerte dans les cas d’illégalité constatés dans l’exploitation et le commerce artisanal et industriel du bois.
Les participants recommandent également de privilégier l’expertise technique des administrations et des politiques, d’actualiser la grille de légalité en intégrant les normes de durabilité, de soutenir le contrôle forestier et de décourager le bois illégal qui transite dans les pays voisins pour prendre le label de ces pays et échapper ainsi aux sanctions.
Ils recommandent enfin la mise en œuvre effective du plan d’aménagement forestier dans toute l’exploitation.
ACP/ODM/KJI/KMT/