Kintélé /Brazzaville, 28 octobre 2023 (ACP). – Les Chefs d’Etat et de gouvernement doivent demander aux pays pollueurs de faire davantage, a recommandé un expert au cours d’une interview, vendredi, à Brazzaville, avec une journaliste de l’ACP, en marge du sommet international sur les forêts tropicales.
« Nous ne sommes pas générateurs des pollutions. Les Chefs d’Etat et de gouvernement doivent demander à ceux qui sont générateurs de pollution qui constitue un problème pour l’humanité, le bassin du Congo et le climat de faire davantage et particulièrement en faveur de trois bassins tropicaux », a déclaré, le Pr Jean Robert Bwangoy.
Pour M. Bwangoy, il ne faudra pas que les trois bassins des écosystèmes de la biodiversité deviennent demain un problème dans l’équation climatique.
« Il faudra qu’ils fassent partie de la solution plutôt de problème. Si on ne tient pas compte de leurs désidérata et particulièrement des populations de ces trois bassins, ils peuvent, eux aussi, devenir une partie du problème. Et s’ils deviennent une partie de problème, l’équation devient plus difficile à résoudre », a-t-il prévenu.
Appel à la mobilisation des acheteurs de crédit carbone
M. Bwangoy a appelé les acheteurs de crédit carbone à se mobiliser pour qu’il y ait un flux important en Afrique Centrale dans le domaine de la conservation.
« Nous voulons que les acheteurs de crédit carbone puissent se mobiliser pour qu’il y ait un flux important en Afrique Centrale dans le domaine de la conservation. Ce qui va montrer que c’est une alternative vraiment viable par rapport à la déforestation et à l’exploitation forestière. », a-t-il dit, ajoutant : « Nous voulons que les fonds générés par la vente des crédits carbones puissent profiter à la fois au gouvernement et aux populations locales ».
Le Pr Bwangoy a aussi, encouragé les autres sociétés privées à investir dans ce secteur porteur en Afrique Centrale.
« C’est nous qui sommes porteurs de développement. Partout dans le monde c’est le secteur privé qui amène le développement », a-t- il dit.
A une question sur le segment scientifique qui s’est tenu le même jour, il a fait savoir qu’ils sont en train de travailler avec plusieurs institutions universitaires.
« Nous sommes en train de travailler avec plusieurs institutions notamment, les universités américaines , la NASA pour essayer d’avancer les recherches dans ce domaine. Nous avons contribué à avancer la recherche dans ce domaine. A ce niveau, nous voulons ramener la science en Afrique centrale. Nous voulons avoir des laboratoires des recherches qui travaillent en Afrique Centrale notamment, avec un observatoire que nous allons mettre en place à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) qui collabore avec l’Université de l’Etat de Michigan et avec d’autres université », a-t- il dit.
Il a aussi fait savoir qu’ils veulent être à jour pour prévenir ce qui va arriver.
« Les inondations, les pluies diluviennes …tout cela va arriver. Il faut prévenir et dire à la population que nous sommes dans une année difficile. Il faudra qu’on fasse attention. Maintenant, on ne sait pas le faire parce que les scientifiques ne sont pas capables de lancer l’alerte auprès de la population. Nous devons avoir ce relais là pour lancer l’alerte et nous ne savons pas dans quelle direction nous allons avec le changement climatique en Afrique Centrale. Nous savons que le scénario n’est pas bon, que ce soit dans le sens de l’augmentation ou de la raréfaction des précipitations fluviales », a-t-il souligné.
ACP/ KHM