Kinshasa, 18 octobre 2024 (ACP).- L’industrie de transformation des matières fécales en engrais chimiques, a été recommandée jeudi à Kinshasa, République démocratique du Congo (RDC), par un environnementaliste dans un entretien.
« Les matières fécales peuvent produire des tonnes d’engrains chimiques, des kilos de gaz ainsi que de l’électricité à grâce à une industrie de transformation. Cela épargnerait à la RDC notamment l’importation onéreuse des engrais chimiques », a déclaré le Pr Pierre-Albert Ngueliele, environnementaliste.
Il a fait savoir que la RDC perd de milliers de dollars américains par manque d’industrie de transformation des matières fécales, qui font partie des matières premières importantes susceptibles de produire de l’électricité, des engrais et du gaz.
« A Kinshasa, une personne produit 400 grammes de matières fécales par jour. Selon les études faites, la population de cette ville est estimée à 17 millions d’habitants, soit un nombre de 1700 habitants par kilomètre carré. Si on faisait le vidange de toutes les matières fécales, nous aurons 160 camions de 40 tonnes par jour », a expliqué ce scientifique.
M. Ngueliele a, par ailleurs, souligné qu’ « en faisant le ramassage et le traitement correct de ces matières, six mois après, elles seront transformées en terres très arables utilisables pour les champs et les jardins, ce qui épargnera notre pays de s’approvisionner en engrais chimiques à l’étranger ».
« Les matières fécales pourraient nous fournir de l’électricité et nous épargner des coupures intempestives de courant, si elles sont bien traitées, selon le processus de production électrique et peuvent produire de gaz qui nous aidera dans nos ménages pour la cuisson des aliments », a-t-il soutenu.
La production de gaz pourrait permettre de réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forets en RDC, a-t-il encore dit.
Les matières fécales ou selles sont les excréments du tube digestif expulsés par l’anus lors de la défécation ; résidus de la digestion, constitués de substances ou particules non assimilées et d’une masse de micro-organismes.
Ces déchets fécaux finissent dans le meilleur des cas dans des fosses septiques sinon dans la mer ou dans la nature, un véritable gâchis, selon les spécialistes. Ils pensent que ces matières fécales humaines peuvent être transformées en engrais biologiques pour fertiliser les sols, servir de combustible, et entrer dans la fabrication du ciment, etc…,. ACP/JF