L’Université d’été des tourbières permet d’intégrer cette thématique dans la politique nationale forestière (Secrétaire général à l’Environnement)

Kinshasa, 05 août 2024 (ACP).- L’organisation en République démocratique du Congo de l’atelier dénommé  » Université d’été des tourbières  » constitue une occasion permettant l’intégration de la mathématique tourbière dans la politique nationale forestière, a-t-on appris lundi de source officielle.

 « L’organisation d’une université de ce secteur aide maintenant pour que les scientifiques qui ont des informations crédibles qui peuvent aider à la prise des décisions de mettre cela à la disposition du public et surtout du gouvernement pour que nous puissions avoir des éléments concrets à intégrer dans la politique forestière en élaboration afin que ce secteur soit durablement géré », a déclaré Benjamin Toirambe, Secrétaire général à l’Environnement.

Selon lui, l’Université d’été des tourbières est une thématique qui fait partie intégrante du secteur forestière. Les tourbières sont des zones humides qui contiennent un mélange de matières biologiques décomposés, partiellement recouvertes par une couche d’eau et manquant ainsi d’oxygène. Les tourbières possèdent une biodiversité complexe et hébergent une grande variété d’espèces, mais leur teneur élevée en carbone les rend vulnérables aux incinérations lorsqu’elles sont asséchées.

Pour sa part, le conseiller en charge des forêts et tourbières au ministère de l’Environnement et  développement durable, l’Ir Wombi Biyela  a indiqué que la thématique relative aux tourbières est une question d‘Etat bien intégrée dans le programme d’action du gouvernement 2024-2028.

« La cheffe du gouvernement a inscrit cette  problématique dans son programme. C’est comme marier l’utile à l’agréable, et il y a aujourd’hui l’Unité de gestion de la tourbière (UGT) qui organise l’université d’été  des tourbières, une thématique en émergence qui n’est pas bien connue au pays », a-t-il noté.   Selon l’Ir Wombi, cette rencontre va démontrer, comme l’a si bien relevé le Pr Jean Robert Bwangoyi, l’utilité de faire connaitre cet écosystème à la population congolaise et son importance  dans la régulation du climat global ainsi que d‘acquérir des connaissances à ce sujet.

Evoquant les bénéfices que peuvent tirer les politiques de ces travaux, l’expert en matière de forêts et tourbières a fait savoir que ces derniers (les politiques)  peuvent attendre beaucoup de ces travaux en ce qui concernent la biodiversité, les forêts, les ressources en eau et les tourbières elles- mêmes  ignorées par la population en grande partie,  disséminées un peu partout  dans le pays et révélées au monde  grâce aux  études scientifiques.  « Les politiques doivent saisir cette opportunité et  savoir la vraie étendue ou superficies de cet écosystème en RDC pour ainsi valoriser le vocable  « La RDC pays solution, car les tourbières stockent plus de 30 gigatonnes de CO2 au niveau mondial », a-t-il fait savoir.

Réagissant  à  un constat selon lequel le ministère de l’Environnement ne fait pas assez d’efforts face à l’exploitation forestière dans le pays , le conseiller en charge des forêts a laissé entendre que  le problème réside au niveau du plan d’aménagement, car le code forestier stipule que le gouvernement doit accompagner les concessionnaires dans l’aménagement  de leurs concessions.  « Une fois une concession est aménagée, il y aura des zones du développement durable et des espaces destinés aux aires protégées , étant donné que les tourbières sont des zones humides qu’on doit nécessairement protégées.   

ACP/TW

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