Nord-Kivu : projection d’un tableau élogieux de 100 ans du Parc national des Virunga

Beni, 21 avril 2025(ACP).-Un tableau élogieux de l’existence du Parc national des Virunga (PNVi) a été peint, lundi, à Béni, à l’occasion du centenaire de cette aire protégée, au Nord-Kivu, l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Le tableau de l’existence du Parc national des Virunga est élogieux en cent ans d’existence. Bien que plus de 50 % du parc des Virunga soit sous occupation du M23, des ADF, des Mai-Mai et des FDLR, il n’y a aucune disparition d’espèce recensée en cent ans. Ainsi, il y a une croissance de 4,5 % des gorilles par an, 554 éléphants recensés en 2024, soit un record depuis 40 ans, et 125 kilomètres de clôtures électriques installées pour la cohabitation homme/femme », a indiqué Emmanuel De Merode, directeur de PNVi.

« Le parc des Virunga est devenu la première destination touristique en RDC, avec 15 000 visiteurs en 2015, avant la dégradation sécuritaire. Toutefois, il a fait participer la population à la protection de ce patrimoine », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le général major Evariste Kakule, gouverneur militaire du Nord-Kivu, qui a initié cette activité, s’est dit déterminé pour mettre hors d’état de nuire tous les hors la loi qui s’adonnent aux activités illicites dans le parc mettant en mal tous les efforts qui tendent à redorer le blason de cette patrimoine mondiale.

« Nous devons faire de notre mieux pour cette année consacrée au centenaire du PNVi et de l’ICCN qui a organisé des activités pouvant pousser toutes les couches à s’approprier la protection de cet aire protégé et cela passe par la conservation policière vers les actions de développement qui sont plus bénéfiques à la population. Le parc est d’abord un bien des congolais avant d’être un patrimoine mondial », a-t-il précisé.

Selon la source, le contexte du PNVi est particulièrement explosif, avec des pressions multiformes, dont une forte démographique ayant des effets négatifs sur les écosystèmes, notamment de par les activités agricoles, violent régulièrement les limites du parc, les activités de pêche souvent illicites (pratiques, techniques, matériels inappropriés, pêche dans les baies…), la recherche de bois de chauffe, le braconnage, la carbonisation pratiquée même à l’intérieur du parc.

Cette situation est accentuée par la très grande pauvreté des populations vivant dans les pêcheries situées le long du Lac Edouard et autour du parc et la non application des textes réglementaires associés à la gestion et la protection, déplorent la source environnementale. ACP/UKB

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