Kinshasa, 06 octobre 2022 (ACP).- La ministre de la République du Congo en charge de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a appelé à la franchise des partenaires , au cours d’une interview à la presse , en marge des travaux de la PRECOP 27, tenus du 3 au 5 octobre à Kinshasa. « Nous demandons que nous ayons un partenariat qui soit réellement franc, nous ne pouvons pas continuellement écumer les cop, nous sommes à la PRECOP 27 et que nous n’ayons pas les résultats. Nous demandons simplement que le partenariat soit gagnant gagnant. Nous sommes ce magasin de l’humanité aujourd’hui, et nous avons le droit de lever une économie alternative pour les autres, pour nos populations. On ne peut pas nous demander de préserver nos forêts, nos tourbières, nos mangroves sans une rétribution. C’est même injuste, immoral et c’est tout simplement inacceptable à ce stade », a-t-elle dit.
Pour Arlette Soudan-Nonault, les pays du bassin du Congo sont les bons élèves de l’atténuation, la préservation et la conservation des écosystèmes naturels. « Nous disons simplement au reste du monde en dehors du bassin du Congo que nous sommes un bassin de régulation, nous portons 10% de la biodiversité mondiale aujourd’hui, 40% des ressources hydrauliques de la planète aujourd’hui, nous sommes les bons élèves de l’atténuation, la préservation et la conservation des écosystèmes naturels. Nous sommes parti tous de ce qu’on appelle l’accord de Paris pour maintenir le climat de la température de la terre à 1,5°, on ne peut pas le maintenir sans la prise en compte du bassin du Congo», a-t-elle souligné.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui nous sommes les premiers capteurs net de carbone de la planète et de par sa superficie à part l’Amazonie, nous sommes le premier bassin écologique aujourd’hui. Nous avons droit à une transition écologique, nous avons également droit de lever une économie circulaire ».
Selon Mme Arlette, il faut mettre un terme aux discours, à des marches déclaratives, pour marquer l’étape de la pré COP27 en RDC, avec une préparation à la Cop de l’action. « Il nous faut avoir des résultats, nous avons des plans d’investissement, et nous sommes aujourd’hui le magasin carbone de la planète, nous ne devons pas avoir peur de l’endosser, de le dire », a-t-elle argué, soutenant : « Nous ne pouvons pas préserver un arbre au détriment d’un humain qui a faim ».
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