RDC : des mécanismes d’accès aux fonds pour des projets innovants recommandés

Kinshasa, 27 octobre 2024 (ACP).-  La mise en place des mécanismes spécifiques destinés à faciliter l’accès aux fonds pour des projets innovants et adaptés aux contextes locaux, a été recommandée aux bailleurs de fonds, par des organisations environnementales de la République démocratique du Congo,  selon une note de plaidoyer parvenue dimanche à l’ACP.

« Les organisations de la société civile et de peuples autochtones de la République démocratique du Congo recommandent aux bailleurs de fonds, philanthropes et ONG internationales, de mettre en place des mécanismes spécifiques destinés à faciliter l’accès aux fonds pour des projets innovants et adaptés aux contextes locaux, en marge de la conférence sur la biodiversité (COP16)qui se tient à Cali,  en Colombie », a-t-on lu dans la note de plaidoyer  pour le financement de la Conservation de la Biodiversité. 

 «Les efforts de conservation de la biodiversité par les peuples autochtones sont évidents et devraient être reconnus, valorisés et surtout sécurisés au profit de leurs territoires ainsi qu’une sphère plus élargie. Cela permettrait d’assurer également les moyens de subsistance de ces communautés, qui font face à de nombreux défis, notamment, l’exploitation illégale des ressources naturelles et le changement climatique. Il est donc urgent de mobiliser des ressources pour soutenir leurs efforts de conservation», a ajouté la source.

Le financement de la biodiversité en RDC est confronté à des défis significatifs. Pour surmonter ces obstacles, les experts soutiennent toutes les initiatives qui concourent à des approches intégrées et participatives dans la gestion de fonds au niveau des bailleurs des fonds, du gouvernement, des agences d’exécution et du secteur privé.

« Nous recommandons au secteur privé d’encourager les entreprises à intégrer des pratiques durables dans leurs chaînes de production, afin de réduire leur impact sur la biodiversité et de s’aligner sur les objectifs du Cadre mondial de la biodiversité et du développement durable. Nous leur demandons également de promouvoir des initiatives qui associent tous les acteurs y compris le secteur public, afin de capitaliser les ressources financières et techniques disponibles susceptibles de favoriser des solutions de conservation durables », ont souhaité les membres des Organisations de la société civile (OSC).

La biodiversité congolaise, ont-ils poursuivi,  ne bénéficie pas encore d’un mécanisme de financement dédié à l’instar de Fonds Vert sur le ClA. Le manque d’un fond spécifique pour la biodiversité est un vide à combler pour prendre en compte l’importance de l’enjeu aux niveaux mondial, régional, national et local.

« Nous sollicitons du gouvernement Suminwa la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel favorable qui facilite l’accès aux financements internationaux et encourage les initiatives de conservation au sein du pays», ont martelé les défenseurs de l’environnement congolais. 

La RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, riche en biodiversité, ce qui constitue une base solide pour les efforts de conservation et de financement. 

ACP/C.L

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