RDC : la dégradation des forets au cœur d’une table ronde à Kinshasa

Kinshasa, 09 juillet 2023 (ACP).- la dégradation des forets et  la déforestation ont été au centre des préoccupations des parties prenantes à la table ronde nationale sur la gouvernance forestière et des industries extractives des ressources naturelles, tenue  le week-end à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

« Cette activité vise à établir des alliances stratégiques entre Initiative inter religieuse pour les forêts tropicales (IRI- RDC) et le secteur des entreprises œuvrant dans  la promotion des activités qui contribuent à mettre fin à la déforestation et à restaurer les écosystèmes tropicaux », a déclaré le Facilitateur IRI-RDC, le Révérend Mathieu Yela.

Il a ajouté: «  l’objectif poursuivi est de plaider pour l’adoption et la mise en œuvre des lois, des politiques et des programmes visant à mettre fin à la mauvaise gestion et à ses effets sur le changement climatique ». « Encourager l’implication des industries extractives pour une gestion durable des ressources naturelles par l’influence des chefs religieux et des organisations confessionnelles sur les questions prioritaires touchant les forêts, le changement climatique et les droits humains , fait aussi partie de ces actions », a-t-il poursuivi.

Pour les confessions religieuses, la forêt se retrouve dans la création divine. La déforestation constitue un facteur qui dénature, détériore et change la création de Dieu. Il y a plusieurs autres facteurs liés à cette déforestation notamment la croissance du changement climatique et le changement de mode de vie des communautés locales tributaires qui dépendent étroitement des forêts, ont-elles insistées.

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La gestion durable des ressources forestières n’est plus un sujet isolé. Son interconnexion avec l’exploitation des autres ressources naturelles dont l’incidence est certaine dans les facteurs et moteurs de la déforestation. C’est ce qui justifie les piliers de la stratégie Cadre nationale REDD+ qui prend en compte les secteurs forêts, énergie, agriculture, foncier, aménagement, mines et hydrocarbures, a dit l’expert en charge de la planification, suivi et évaluation à ITIE, Baudry Omewatu.

Il a prévenu dans son intervention que « lorsque la transparence est respectée et installée dans toutes les chaînes, la gouvernance doit nécessairement s’améliorer depuis les études de faisabilité, dans le contrat des aménagements du territoire, dans le respect des cahiers des charges sociales qui sont soit obligatoires ou volontaires ». Et c’est par  là, a-t-il ajouté, qu’on peut envisager la déforestation zéro qui est un idéal. 

« Notre accompagnement se situe en terme de pouvoir amener toutes les parties prenantes à installer la transparence sur toutes les chaînes de  l’exploitation forestière. Notre démarche c’est de mettre à la disposition d’eux les informations nécessaires pour appliquer la transparence », a rassuré cet expert.

Au cours de cette table ronde nationale, les participants ont d’une part harmonisé leurs compréhension sur les concepts de la déforestation zéro, et d’autre part, les concepts : forêt et forêt de haute valeur ont été améliorées.

Les représentants des organisations de la société civile, les confessions religieuses, les partenaires techniques, autorités traditionnelles, les représentants des secteurs privés, les communautés locales et peuples autochtones ont également pris part active la dite table ronde. ACP/CL

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