Kinshasa, 5 juin 2025 (ACP).- La population de la République du Congo (Rdc) a été invitée, jeudi, à Kinshasa, à s’impliquer dans la plantation d’arbres dans ses milieux de vie, lors d’une cérémonie relative à la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année. « Je vous invite tous, les uns et les autres, qui bénéficient des bienfaits de la nature en général et des arbres en particulier, à nous impliquer dans la plantation d’arbres dans nos milieux de vie et à lutter contre la pollution par des actions quotidiennes de salubrité.
Ceci afin de gagner le pari d’un environnement sain et d’un cadre de vie agréable », a déclaré Eve Bazaiba, ministre d’Etat chargée de l’Environnement et développement durable. Et d’ajouter :« Je salue l’initiative de la Société « Utexafrica », comptée parmi les sociétés émettrices, qui au travers de son Asbl (Texaf Bilembo), s’est engagée avec l’Etat Congolais dans le cadre de Partenariat public-privé, à protéger l’Environnement et à contribuer à la réduction de l’impact des émissions de gaz à effet de serre à Kinshasa. Ceci par la plantation des arbres et la restauration des espaces verts », la ministre d’Etat chargée de l’Environnement a procédé, par la même occasion, au lancement des travaux d’aménagement des espaces verts naturels de la Baie de Ngaliema, dont la sanctuarisation s’inscrit dans l’optique de la végétalisation des espaces en milieu urbain, qui est l’une des actions les plus régulièrement mises en avant pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ceux-ci, notamment pour lutter contre l’aggravation du phénomène d’ilots de chaleur urbains.
La restauration de la Baie de Ngaliema, cet écosystème fragile mais important, à travers le projet de plantation d’arbres endémiques et exotiques, notamment le palmier « Malebo », sur au moins 15 hectares, dans cette zone humide et spécifique, contribuera, d’après elle, « non seulement au retour de la riche biodiversité perdue, à la protection contre l’érosion côtière ou fluviatile, à la purification des eaux polluées et drainées par les rivières Makelele et Gombe déversées dans le Fleuve Congo, mais aussi et surtout, fait revêtir à nouveau Kinshasa de son appellation prestigieuse de (Kin Malebo), l’essence du palmier Malebo, aujourd’hui en voie de disparition et pourtant c’est l’emblème même de la Ville de Kinshasa ».
Kinshasa, en proie à une accumulation massive des déchets plastiques
Par ailleurs, Eve Bazaiba, ministre d’Etat chargée de l’Environnement et développement durable a affirmé que la RDC, particulièrement la ville de Kinshasa, est en proie à une accumulation massive des déchets plastique et à l’occupation illégale et abusive des espaces verts empêchant la population Kinoise d’accéder à un environnement sain.
« La production quotidienne de plus 10.000 tonnes de déchets solides à Kinshasa dont 40 % constitués des déchets plastiques, nécessite une gestion efficiente au regard de l’explosion démographique et des besoins y rattachés. Elle nécessite aussi une bonne coordination entre producteurs, consommateurs et les pouvoirs publics, afin de redéfinir la chaîne de valeur de la gestion de déchets plastiques », a-t-elle préconisé.
Elle a, en outre, déploré qu’à ce jour, seuls moins de 20% de la population congolaise ont accès aux services de gestion des déchets, à cause, notamment du manque d’infrastructures adéquates et à l’insuffisance d’équipements appropriés.
La plantation des arbres « Malebo », une espèce de palmier emblématique de la ville de Kinshasa, a sanctionné cette cérémonie de la Journée mondiale de l’environnement axée principalement sur la lutte contre la pollution plastique, avec comme thème mondial « Mettre fin à la pollution plastique ».
ACP/