Kinshasa, 1er juin 2024 (ACP).- La problématique d’exportation et de transformation locale des grumes en République Démocratique du Congo a été au centre d’un atelier organisé samedi, à Kinshasa.
« Cet atelier a pour objectif spécifique de procéder à l’analyse des mesures gouvernementales sur la problématique d’exportation et de transformation domestique des grumes ; faire un état des lieux objectif sur ces mesures et les conditions optimales de mise en œuvre par les institutions et services concernés ; et produire une note d’analyse à partager avec les décideurs », a déclaré Bienvenue Ngoy, coordonnateur national de l’ONG Groupe de travail forêt (GTF).
L’objectif global, a-t-il ajouté, est de contribuer à l’amélioration des processus de gouvernance forestière sur les mécanismes légaux d’exportation et de transformation domestique des grumes.
Pour rappel, a-t-il dit, le secteur forêts en RDC est un domaine des enjeux majeurs aussi bien pour le gouvernement de la RDC, les populations, les communautés locales et peuples autochtones qui en dépendent étroitement pour leur survie.
Le Code forestier actuel promulgué en août 2002, et qui est susceptible d’être révisé bientôt après l’élaboration du document de politique forestière, avait introduit quelques innovations allant dans le sens d’améliorer les conditions de vie des communautés locales tout en assurant la gestion durable des écosystèmes forestiers.
Parmi ces réformes, il y a notamment l’obligation faite aux exploitants forestiers industriels, d’exporter seulement 30% de grumes et transformer localement 70% pour une valeur ajoutée dans la création d’emploi au niveau local (Article 119), ainsi que la rétrocession de 40 % sur la taxe de superficie des concessions forestières industrielles pour les provinces et les territoires concernés dans le but de réaliser les infrastructures et services sociaux de base dans les territoires de provenance du bois (Article 122).
Ces dispositions, a-t-il déploré, ne sont pas appliquées comme il se doit à cause de plusieurs pesanteurs et souffrent d’opacité et de manque de transparence.
« A ce jour, il est donc constaté un disfonctionnement en matière d’exportation et de valorisation par la transformation des grumes et du bois d’œuvre en RDC », a-t-il dit, avant d’appeler les participants à se prononcer en toute responsabilité.
L’atelier a été organisé par l’ONG Groupe de travail forêt (GTF) en collaboration avec Environmental Investigation agency (EIA) avec l’appui du Réseau des observateurs indépendants des ressources naturelles en RDC (RENOI-RDC), représenté par Essylot Lualaba du RENOI-RDC.
Parmi les participants, on a noté la présence des Organisations membres du Pôle Forêts RENOI, les ONG membres des autres pôles présentes à Kinshasa et les ONG Partenaires ayant une expertise sur le sujet. ACP/KHM/KKP