RDC : le suivi régulier des cours d’eau recommandé pour lutter contre les inondations

Kinshasa, 28 avril 2025 (ACP).- La nécessité de faire le suivi régulier des cours d’eau de la République démocratique du Congo a été recommandée lundi, pour lutter contre les inondations fréquentes, lors d’un atelier de deux jours, du 28 au 29 avril, qui s’est ouvert à Kinshasa, capitale du pays sur la problématique de l’eau. 

« Si nous voulons gérer les ressources en eau, gérer les inondations, nous devons passer par les suivis. Et les suivis doivent être là pour que nous puissions arriver à faire des analyses en ce qui concernent les risques liés à l’eau et particulièrement les inondations », a déclaré Godefroid Bola, professeur à l’Université de Kinshasa.

« Nous devons arriver à avoir des données et les modéliser. En d’autres termes, modéliser un système ou un cours d’eau, nous permet d’avoir une idée sur le fonctionnement de ces rivières », a-t-il poursuivi.

Il a indiqué qu’avec la modélisation, il est possible d’avoir des données permettant  d’être informé quand il y aura risque d’inondations.

Le professeur Bola a recommandé également la prise des mesures structurelles notamment, la création des bassins de rétention d’eau qui permettent de gérer l’excès d’eau en cas d’inondations.

« Nous pouvons avoir des bassins de rétention pour l’agriculture ou pour recharger les eaux souterraines ou pour l’utilisation dans les industries. Les zones humides sont aussi très importantes pour le système (…) en termes de création d’un micro climat dans la milieu », a-t-il dit.

D’après ce professeur, les zones humides retiennent également l’eau et jouent directement le rôle de bassin de rétention d’eau en alimentant les zones souterraines.

S’agissant des inondations, ce professeur a indiqué que toutes les provinces du pays, connaissent des cas des inondations. Le cas le plus récent est celui qui a séparé la ville de Kinshasa en deux parties, a-t-il rappelé.


Le pays en insuffisance des stations d’eau

Par ailleurs, le Pr Godefroid Bola qui a indiqué que le pays connaît une insuffisance en termes des stations d’eau qui font le suivi des rivières.

Il a fait savoir qu’aujourd’hui le pays ne peut avoir que trois ou cinq stations opérationnels contrairement à l’époque belge, où quatre mille (4000) stations étaient chargées de faire l’observation des cours d’eau.

L’implication des acteurs sur les plaidoyers en lien avec les garanties légales des droits d’accès à l’eau et les contrastes observés entre la libéralisation du secteur de l’eau en République démocratique du Congo (RDC) et le faible investissement dans la production de l’eau potable au niveau rural a été au centre de cet atelier de deux jours.

Cet atelier organisé par le Centre des technologies innovatrices et le développement durable (CTIDD) en collaboration avec la Coalition des Femmes Leaders pour l’Environnement et le Développement Durable (CFLEDD) vise, notamment la présentation de la note technique produite par des facilitateurs après des analyses sommaires de la loi relative à l’eau; l’évolution des mesures d’application en particulier celle prenant en compte l’accès à l’eau et le contraste observé entre la libéralisation du secteur de l’eau et le faible investissement dans la production de l’eau potable au niveau rural et la production d’une feuille de route des actions de plaidoyer à mener, selon l’agenda du programme. ACP/C.L.

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