Kinshasa, 25 mai 2024 (ACP).- L’implication de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a été sollicitée par la corporation des femmes autochtones de la République démocratique du Congo, pour mettre fin à la violence à l’encontre des populations vulnérables au pays, a-t-on appris samedi d’un document.
« Madame la présidente de l’Instance permanente des Nations Unies sur la question des peuples autochtones, nous vous sollicitons pour que vous fassiez usage de votre autorité et de votre influence afin d’interpeller la communauté internationale ainsi que les autorités congolaises et de les inciter à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à ces violences inacceptables », a-t-on lu dans la déclaration de cette corporation.
Selon la source, des massacres et des violences extrêmes qui sont perpétrés à l’encontre des populations vulnérables, suite à l’agression rwandaise avec ses supplétifs du M23 et autres formes de conflits armés en République Démocratique du Congo, mettent en péril leur sécurité et leur survie.
« Hier furent les massacres de Vonkutu Walessa dans le milieu autochtone dans la province de l’Ituri, les violences physiques en terme de tuerie à Beni, Butembo dans le Nord-Kivu, la chosification de la personne de la femme à Mambasa toujours dans la province de l’Ituri, les massacres de Tingitingi, de Makobola dans le Sud-Kivu, où la femme autochtone a été enterrée vivante, aujourd’hui le bombardement au camp des réfugiés de Mugunga au Nord-Kivu dans la ville de Goma », a ajouté la même source.

Mme Hindou Oumarou Ibrahim, responsable de l’Instance permanente des Nations Unies sur la question des peuples autochtones
« Votre travail au sein de l’Instance permanente des Nations Unies sur la question des peuples autochtones est d’une importance capitale pour la protection et la promotion des droits de ces peuples à travers le monde. Il est impérieux que la communauté internationale se mobilise pour protéger les droits et la dignité des femmes et des enfants autochtones pygmées en RDC », a poursuivi la source.
Notons que Mmes Dorothée Lisenga, Prescilia Monireh, Jolie Mola, Yvonne Salemba, Brunelle Ibula, Paris Mona, Chimita Melebo, Régine Mboyo, Queen Khadidja ainsi que Marie-Kilo Ewake, Pierrette Soy, ont conjointement signé cette déclaration, pour le compte de la corporation des femmes autochtones en RDC.
L’Instance permanente des Nations Unies sur la question des peuples autochtones est un organe consultatif de haut niveau de l’ONU qui s’occupe exclusivement des questions autochtones. Elle est notamment composée des experts autochtones. Elle a pour mandat de traiter les questions autochtones dans le contexte du développement économique et social, de la culture, de l’environnement, de l’éducation, de la santé et des droits de l’homme, rappelle-t-on.
ACP/KKP