RDC: management des aires protégées pour les sortir du patrimoine mondial en péril(These)

Kinshasa 12 août 2023(ACP).- Une thèse de doctorat intitulée « Management des aires protégées, stratégies de sortie d’un site du patrimoine mondial de la liste en péril : cas du parc national de la Salonga en République démocratique du Congo », a été soutenue vendredi à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), a constaté l’ACP. « Nous voici arrivé à la fin de cette dissertation doctorale sur le Management des aires protégées, stratégies de sortie d’un site du patrimoine mondial de la liste en péril : cas du parc national de la Salonga en RDC, dont des multiples motivations ont conduit au choix de ce sujet. D’abord notre passion liée à la protection et conservation de la nature, en suite la RDC est l’un des pays africains qui possède quatre biens maintenus sur la liste du patrimoine mondial en péril », a indiqué l’auteur de cette thèse le chef de travaux Josué Abedi Madua.

« Devant cette situation en tant qu’agent et chercheur de l’ICCN, nous avons opté sur ce sujet afin d’aider notre pays à redorer son image à travers les éléments techniques, scientifiques et diplomatiques pour retirer les quatre biens sur la liste du patrimoine mondial en péril », a ajouté le récipiendaire. La RDC, a-t-il dit, depuis 1974 avait inscrit cinq biens sur la liste du patrimoine mondial à savoir : les parcs nationaux de Virunga, de la Garamba, de Kahuzi-Biega et la réserve de faune à Okapi ainsi que le parc national de Salonga qui vient de sortir de cette liste en péril. Quelques années plus tard, a précisé l’impétrant, « les valeurs universelles exceptionnelles pour lesquelles ces sites ont été admis se sont dégradées à cause de plusieurs menaces notamment la guerre, le génocide du Rwanda qui a déversé beaucoup de réfugiés dans les parcs de la RDC, les groupes armés qui avaient pour base arrière les aires protégées, les braconnages, la déforestation, l’explosion démographique, exploitation minière etc ».

L’insécurité qui sévit au sein de ces quatre sites, a-t-il ajouté, a pour incidences notamment la destruction de la biodiversité. Suite à ces menaces, pressions et dégradation, le chercheur Josué Abedi a soutenu que ces sites peuvent être améliorés, corrigés et restaurées l’état de la conservation.

Pour  le renforcement d’une diplomatie environnementale

Par ailleurs, cette thèse doctorale des sciences politiques et administratives, a préconisé le renforcement en RDC d’une diplomatie environnementale susceptible de retirer les quatre biens du pays de la liste du patrimoine mondial en péril qu’avait inscrit le Comité du patrimoine mondial (UNESCO). Le récipiendaire a recommandé aux autorités congolaises, de porter un intérêt réél sur les questions environnementales afin de mener cette diplomatie environnementale pour attirer sur le pays une sympathie et une attention majeure au regard de sa biodiversité et son massif forestier.

La participation permanente aux sessions du Patrimoine mondial, a-t-il indiqué, favoriserait le soutien des autres Etats parties à la cause de la RDC par la consolidation des recours à la diplomatie environnementale. Cette thèse a, en outre, suggéré la nomination d’un ambassadeur près de l’UNESCO maîtrisant la question environnementale avec un délégué permanent assurant le lobbying auprès du comité des autres délégués des Etats parties du monde. Les professeurs Wilungula Balongelwa et Atshwel Okel ont été respectivement promoteur et co -promoteur de cette thèse. Le secrétaire général chargé de Recherche à l’UNIKIN, le Pr Emile Ngoy Kasongo représentant du recteur, a conféré au candidat le grade de docteur en sciences politiques et administratives avec la mention « grande distinction ».

ACP/

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