Kinshasa, 06 octobre 2023 (ACP).- Près d’un quart de la population de la République démocratique du Congo présente le problème de santé mentale pendant que la couverture en soin de santé mentale reste faible, a appris l’ACP vendredi de source sanitaire. «Près d’un quart de la population congolaise présente de problème de santé mentale pendant que la couverture en soin de santé mentale reste faible et estimée à 5% », a déclaré le directeur du Programme national de santé mentale (PNSM), Dr Gedeon Samba Nkanda. «La célébration de la journée mondiale de la santé mentale célébrée le 10 octobre de chaque année est une opportunité d’apporter l’information auprès des médias afin de sensibiliser sur la santé mentale », a-t-il dit.
Selon le Dr Gédéon Samba, la santé mentale est un état complet du bien-être physique, mental et social. Et d’ajouter : « très souvent dans nos milieux de vie, on ne voit que l’aspect physique et on oublie l’aspect social »
Il a fait savoir que l’OMS a défini, la santé mentale comme un état de bien-être qui permet à l’individu de réaliser son potentiel, c’est-à-dire faire face aux difficultés de la vie, de travailler avec succès, d’être productif et d’apporter sa contribution à la société. « Par cette définition, nous sommes tous concernés par la santé mentale. C’est ainsi que la santé mentale doit être intégrée dans le système de santé » a-t-il martelé. ACP/
Appel à l’implication à la promotion de la santé mentale en RDC
« Dans un contexte de couverture sanitaire universelle prôné par le Chef de l’état, nous invitons les Congolais à s’intéresser et à s’impliquer à la promotion de la santé mentale en RDC dans tous les secteurs, car, c’est une question transversale multisectoriel qui concerne tous les secteurs de la vie », a-t-il interpellé. « Nous en sommes convaincu que la promotion de la santé mentale aidera au développement de la RDC », a-t-il précisé, soulignant que le but ultime du PNSM est de promouvoir la santé mentale à travers son intégration dans les soins de santé primaire au niveau des hôpitaux, des centres de santé et des communautés. « Les soins de santé mentale doit être disponible parce que la plupart des personnes qui souffrent ou qui sont confrontées aux problèmes de santé mentale ne bénéficient pas de soins appropriés dont ils ont besoin », a-t-il fait savoir. Et de renchérir : « Aujourd’hui, nous sommes tous appelés à s’impliquer avec les soubassements de droits humains afin de bannir la stigmatisation que nous avons souvent dans nos comportements et habitudes contre les personnes présentant des troubles mentaux ».
Ce médecin a rappelé que le programme avec l’appui de la société civile organisera en date du 24 octobre, une célébration de la journée mondiale de la santé mentale sous le thème international : « la santé mentale est un droit fondamental pour tous » et national : « la santé mentale est un droit essentiel pour tous le congolais ». ACP/