RDC : une ONG déplore des cas d’illégalité dans l’exploitation artisanale du bois

Kinshasa, 30 janvier 2024 (ACP).- Le Réseau national des observateurs (RENOI/secteur de l’environnement) a déploré lundi au cours d’un entretien des cas d’illégalité dans l’exploitation artisanale du bois dans certaines entités de la République démocratique du Congo.  «Nous déplorons l’exploitation artisanale illégale du bois par des scieries œuvrant le long du fleuve Congo à Kinkole, dans la partie est de la ville de Kinshasa, dans la province de la Tshopo dans le nord-est de la RDC et dans celle la Mongala dans le nord-ouest du pays», a déclaré à l’ACP Léon Banguala, membre de ce Réseau.

Il a fait savoir que le réseau a constaté la persistance de l’illégalité dans les opérations d’achat, de vente de bois grumes sur des ilots, ainsi que des installations des scieries à moins de 50 mètres le long du fleuve Congo et dans les différents ports. Cela malgré que le 09 juin 2020, le ministre de l’Environnement avait, lors d’une descente sur le terrain, signé une note circulaire interdisant formellement l’achat et la vente ainsi que de scier les bois d’œuvre sur les ilots et le long du fleuve Congo.  

« Sur terrain, la règlementation de l’exploitation forestières des bois d’œuvre, particulièrement sur le marquage des bois grumes et la traçabilité, sont violées par certains exploitants artisanaux. Ces derniers s’illustrent dans les pratiques qui ne garantissent, non seulement la gestion durable de nos forêts mais aussi la paix sociale devant régner dans les villages ou les sites concernés par leurs activités », a-t-il expliqué.

Des pistes pour mieux lutter contre l’exploitation artisanale illégale du bois d’œuvre

Par ailleurs, a fait savoir M. Banguala, le RENOI a encouragé le gouvernement à sanctionner tant pénalement que civilement tous les auteurs des infractions forestières commises dans le cadre de leurs activités. « Le RENOI préconise, dans ses prochaines actions, de traduire en justice les auteurs de crimes forestiers, dont les exploitants artisanaux illégaux de bois d’œuvre établis le long du fleuve Congo », a-t-il souligné.

« En tant que société civile, le réseau entend sensibiliser les sociétés et agences portuaires sur les normes de gestion durable des déchets et le respect des règles d’exploitation forestière ainsi que sur les droits du travail et protection des travailleurs des ports et des scieries », a-t-il précisé. 

Le RENOI est un réseau composé des organisations locales de la société civile congolaise opérant dans la surveillance des forêts. Il compte sur la force de ses membres pour améliorer le monitoring et la traçabilité du bois d’œuvre produit par les exploitants artisanaux. A cela s’ajoutent l’initiative des actions de plaidoyer pour démanteler les réseaux mafieux d’exploitation illégale.

ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet