RDC-USA: le gouvernement congolais appelé à saisir l’opportunité du deal ressources naturelles-sécurité

Kinshasa, 23 mai 2025 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratique du Congo a été appelé jeudi, à Kinshasa, à saisir l’opportunité du  deal ressources naturelles-sécurité proposé par les États-Unis d’Amérique, lors d’une matinée scientifique sur la problématique de ce deal en RDC, a appris l’ACP vendredi des organisateurs.

«La problématique du deal ressources naturelles-sécurité en RDC reste l’une des dernières chances que le gouvernement devrait saisir», a déclaré Ezekiel Kasongo Numbi, professeur émérite à la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa  (UNIKIN), au cours d’une matinée scientifique organisée par le Corps de l’Elite scientifique de l’Union pour la démocratie et le progrès social (CESU-UDPS).

Intervenant sur le thème «La Science  au service du peuple», le Pr. Kasongo, a dit que ce genre de deal n’est pas un fait nouveau car certains remontent à l’époque coloniale.

«À ce jour, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne fait que relancer la politique que le roi Léopold II et  la Belgique avaient appliqué à l’époque pour mieux protéger le territoire national face aux convoitises des pays voisins» , a souligné le professeur Kasongo.

Selon l’orateur, tous ceux qui aiment le  pays, quelles que soient leurs appartenances politiques et leurs régions de résidence ou d’origine,  devraient raisonnablement soutenir cette politique d’exploitation de nos ressources naturelles en échange de la protection que l’exploitant assure au pays contre les convoitises étrangères, tout en développant des infrastructures sur lesquelles l’économie se base, et en créant des emplois pour les Congolais, avec des transferts de  compétences à la clef.

«Cette politique n’a rien à avoir avec l’hypothèque de la souveraineté de notre pays», a-t-il précisé.

En outre, le Pr. Kasongo a souhaité que l’accord de paix qui va être conforme à l’esprit et à la lettre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU du 21 février soit signé par toutes les parties.

«Nous devons être optimistes. En effet, tant l’agresseur (le Rwanda) que la RDC sont tous membres de l’ONU, et les États-Unis sont non seulement membre du Conseil de sécurité, mais aussi cosignataire de ladite résolution», a relevé le professeur Kasongo.

De son côté, le professeur Jean-Marie Beya Kamba, Coordonnateur scientifique du CES-UDPS a souligné l’importance qu’il y a pour la RDC d’aligner des hommes et des femmes compétents et capables non seulement de négocier ce deal dans l’esprit gagnant-gagnant, mais aussi d’en assurer le suivi-évaluation.

En sa qualité de doyen de la faculté Polytechnique de l’UNIKIN, le professeur Beya a aussi souligné l’importance pour la RDC de profiter de ce deal pour financer la formation des ingénieurs de haut niveau dans les différents domaines de l’ingénierie, seuls capables de garantir le transfert des technologies, de créer des «Silicon Valleys Congolais» et de  permettre à la RDC de véritablement s’approprier le «deal ressources minérales-sécurité»,  pour son développement et son essor économique.

Le Corps de l’Elite Scientifique de l’UDPS est une structure qui sert de bureau d’étude de cette formation politique dont les analyses proposent des pistes de solution pour la gouvernance efficiente de la République.

ACP/ODM

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