Kinshasa, 13 juin 2023 (ACP).- Les communautés locales ont été outillées du 31 mai au 13 juin 2023 à la résilience au changement climatique et gestion durable des ressources naturelles dans le domaine de chasse et réserve à hippopotames de Mangai, au Kwilu, en République démocratique du Congo.
« Notre structure dénommée ‘’Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la Nature’’ (OCEAN) vient d’organiser du 31 mai au 03 Juin 2023 à Mangai, un atelier de renforcement des capacités des communautés locales de cette aire protégée (AP) sur la résilience au changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles dans le domaine de chasse et réserve à hippopotames de Mangai (DCRHM) qui est à cheval entre les territoires d’Idiofa dans la province du Kwilu et d’Oshwe dans la province du Mai-Ndombe », a déclaré mardi le chargé du Projet d’appui à la Conservation de cette aire protégée à travers des Solutions Fondées sur le Droit de l’Homme, Alain Shombo, qui a été joint par l’ACP.
« Grâce à l’appui à l’appui financier du Fonds pour la Terre de Bezos (Bezos Earth Funds -BEF) à travers le Groupe des droits et ressources (RRG), OCEAN n’a ménagé aucun effort pour réveiller et conscientiser en même temps la population ainsi que les autorités locales et administratives à travers l’éducation et des séances de sensibilisation environnementales dans cette aire protégée confrontée actuellement à des graves menaces dues aux effets néfastes inhérents au changement climatique, notamment les inondations et les érosions récurrentes », a-t-il encore dit.
Des solutions fondées sur le droit de l’homme
Selon l’expert Alain Shombo, l’atelier de renforcement des capacités des communautés des Mangai visait, entre autres, à contribuer à la protection de la biodiversité à travers des solutions fondées sur le droit de l’homme et à renforcer la gouvernance territoriale communautaire quant à l’utilisation des ressources naturelles, la gestion des forêts, la surveillance et les moyens de subsistance. Il était aussi question d’améliorer non seulement la compréhension de la stratégie d’adaptation, d’atténuation aux enjeux climatiques et la gestion durable des écosystèmes, mais aussi les conditions de vie dans le respect des droits et libertés des communautés locales, avant d’élaborer une note de position politique incorporant les intérêts communautaires à l’intention des décideurs provinciaux et groupes parlementaires.
En outre, les différentes activités mises en œuvre dans ce site, a souligné le chargé du Projet d’appui à la Conservation du DCRHM, concourt à l’atténuation de différentes pressions et menaces qui pèsent sur les valeurs naturelles de cette aire protégée (AP) et qui sont liées essentiellement aux activités anthropiques, notamment le développement commercial et résidentiel, l’agriculture itinérante sur brulis, la pêche artisanale et la chasse des animaux terrestres qui n’apportent pas aux communautés vivant dans cette AP une rentabilité économique susceptible de dégager des revenus supplémentaires ou durable dans les zones de conservations de l’AP.
Pour rappel, le Domaine de Chasse et Réserve à Hippopotames de Mangaï, a été créé par l’arrêté n°414/AGRI du 03 juillet 1944 dans les territoires d’Idiofa dans la province du Kwilu et d’Oshwe dans la province du Maï-Ndombe. Il recèle des grandes valeurs naturelles soumises à des pressions et menaces qui pèsent sur ses écosystèmes.
Des études ont, par ailleurs, révélé que les valeurs naturelles du DCRHM sont principalement menacées de manière indirecte par la pression démographique, l’extension urbaine (66,80%), le prélèvement incontrôlé des produits forestiers non ligneux (63%), la carbonisation (62,3%), l’absence du calendrier de pêche et de chasse, le faible appui aux initiatives de restauration du paysage et le manque d’opportunité du travail. ACP/ODM