Kinshasa, 06 novembre 2023 (ACP).- La société forestière Congo King Baisheng Forestry Development (COKIBAFOD) dispose des contrats de concessions valides lui octroyées par le ministre de l’Environnement de la République Démocratique du Congo, a indiqué l’administration de ladite société lors d’un point de presse lundi, à Kinshasa.
« COKIBAFOD dispose des contrats de concessions forestières valides lui octroyées par le ministre de l’Environnement et développement durable de la République Démocratique du Congo, qui l’autorisent à exercer ses activités d’exploitation forestière sans aucun problème », a déclaré un délégué de la COKIBAFOD, Gislain Kikudji, en réaction au rapport de l’ONG/ Global Witness intitulé : « le deuxième poumon de la RDC au bord de l’asphyxie ».
Au regard des avis des acteurs de la société civile et du secteur privé forestier, a ajouté M Kikudji, ce rapport a pour objectif de jeter le discrédit sur les bois de la RDC dans le seul but de ternir l’image du gouvernement congolais et des entreprises forestière oeuvrant dans ce pays ainsi que de rendre difficile leur commercialisation sur le marché international.
« A ce jour, il n’existe aucun problème de légalité sur les contrats de concessions forestières octroyés à COKIBAFOD par la RDC. Le débat sur le moratoire que l’ONG/Global Witness veut ressusciter n’aurait pu avoir le sens que s’il apportait des éléments nouveaux. Quant aux activités d’exploitation forestière, les efforts accomplis par COKIBAFOD dans l’aménagement de ses concessions et dans l’exécution des clauses sociales confirment son engagement à œuvrer pour la gestion durable des forêts », a-t-il souligné.
« Tellement il y a plusieurs enjeux sur les forêts de la RDC, l’ONG/ Global Witness, sans siège en RDC, veut semer la confusion et s’attirer de la sympathie … même en produisant un rapport avec des hérésies », a conclu M Kikudji.
Il sied de rappeler que Global Witness a, dans son rapport, accusé la société forestière COKIBAFOD, liée à la Chine, d’être notamment responsable de coupe illégale de bois en RDC et d’alimenter le commerce des bois illégaux.
Selon cette ONG, les grumes de bois dur rare et précieux — abattues illégalement — ont été transportées vers le port chinois de Zhangjiagang et le conglomérat forestier chinois Wan Peng International.
Le bassin du Congo est souvent surnommé « le deuxième poumon du monde ». Il abrite la deuxième plus grande étendue au monde de forêt tropicale (après l’Amazonie), dont 60 % sont situés en RDC.
Les secteurs minier et forestier ne fonctionnent pas dans l’opacité
Répondant à une question de la presse sur l’argent ayant servi à l’exportation des bois vers la Chine entre le mois de juin à décembre 2022, le délégué de COKIBAFOD a indiqué que les secteurs minier et forestier ne fonctionnent pas dans l’opacité.
« Tout ce que nous faisons comme importation et exportation sont déclarés à l’État congolais, parce que la loi nous oblige de retourner une partie de nos exportations dans la Banque centrale pour justifier combien on a vendu, et combien on a récupéré », a-t- il noté.
Et d’ajouter: « je ne vais pas étaler les chiffres de la société devant la presse, mais vous pouvez investiguer. Il y a des institutions de l’État qui nous suivent. Je vous conseillerai de passer par là pour faire vos investigations ». ACP/KHM