Sud-Kivu : la destruction d’un Parc dénoncée par des organisations de la société civile

Kinshasa, 21 mai 2025 (ACP).- La destruction du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), caractérisée par la coupe d’arbres, le braconnage et l’exploitation illicite des minerais, a été dénoncée par plusieurs organisations en charge de l’environnement, au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué consulté mercredi par l’ACP.

«Nos enquêtes et recherches sur le terrain révèlent qu’au moins 3.000 sacs de braises sont acheminés chaque jour vers les marchés de Bukavu et Goma, sans compter le braconnage dont fait face les espaces emblématiques du Parc National de Kahuzi-Biega, site mondial de l’UNESCO perpétré par les braconniers», a-t-on lu.

Selon le communiqué du Réseau des Organisations des jeunes Engagés dans le changement climatique, conservation de la biodiversité, zones humides et forets (ROJECEF-RDC), c’est de depuis le mois de février 2025 (sous occupation rebelle),  qu’elle a constaté une intensification de l’exploitation illégale du bois (braises et planches) dans le territoire de Kabare, notamment dans les groupements de Miti, Mudaka, Irhambi-Katana, et Kasheke dans le territoire de Kalehe, plus précisément dans les groupements de Kalonge et Mbinga Sud vers Biega et Kasirusiru et le port de Kasheke au nord de Bukavu.

«Cette exploitation illégale risque de provoquer la diminution du débit au niveau des barrages de la Ruzizi qui fournissent l’énergie hydroélectrique pour le développement de la sous-région», a précisé la source.

Face à cette situation critique, le ROJECEF-RDC refuse d’être silencieux,  brave la peur, et se décide de solliciter l’intervention des différentes autorités tant nationales que provinciales, en vue de mettre fin à ces activités illicites qui mettent en péril l’avenir commun et celui de l’humanité.  

«Ces destructeurs doivent savoir que l’écocide ne passera pas impuni car c’est un crime contre l’humanité», a- ajouté la source.

Crée en 1970, le PNKB avec ses gorilles de plaine s’étend sur les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et du Maniema. ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet