Kisangani, 2 juin 2025 (ACP).- La gestion durable des écosystèmes forestiers de la réserve de biosphère de Yangambi, a été au centre d’un atelier de renforcement des capacités des gestionnaires et autres parties prenantes, ouvert lundi à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, nord-est de la République démocratique du Congo(RDC).
« Nous sommes ici pour consolider les acquis d’un projet phare lancé depuis 2022, qui vise à renforcer la gestion durable de cette réserve unique, tout en intégrant les enjeux liés au climat, à la biodiversité et au développement local », a déclaré M. Barreto da Rosa, représentant de l’UNESCO en République démocratique du Congo.
Selon lui, les échanges porteront, notamment sur le renforcement des capacités des gestionnaires de la réserve, des membres du Comité de pilotage (Copil), des structures MAB, ainsi que des Associations de solidarité d’épargne et de crédit (ASECs). D’autres thématiques incluent la sensibilisation sur l’évaluation périodique des réserves de biosphère, l’élaboration d’un plan de gestion actualisé, la conservation in-situ et ex-situ, ainsi que la gestion financière et logistique des projets environnementaux.
« La réserve de Yangambi n’est pas seulement un espace protégé de plus de 235.000 hectares de forêt tropicale. Elle est le premier site africain inscrit au réseau des réserves de biosphère de l’UNESCO en 1976, un sanctuaire mondial de biodiversité », a-t-il rappelé.
Évoquant les défis persistants, notamment la déforestation, la pression sur les espèces et le réchauffement climatique, M. Barreto da Rosa a insisté sur l’importance d’une action concertée. « Ces données alarmantes ne doivent pas nous décourager. Au contraire, elles renforcent l’urgence de notre mission. Yangambi représente une formidable opportunité pour démontrer que la conservation et le développement peuvent aller de pair », a-t-il souligné.
Parmi les résultats obtenus depuis le lancement du projet, l’UNESCO note la création de six ASECs fonctionnels dans quatre groupements de la réserve, la formation de plus de 300 membres dans l’entrepreneuriat agricole, l’équipement d’une station de recherche avec des drones de dernière génération, ainsi que la sensibilisation de près de 6.500 personnes aux enjeux de la recherche et du programme Homme et Biosphère.
« Nous avons aussi réhabilité trois bâtiments, amélioré l’accès à l’eau et à l’énergie solaire, et mis en place un protocole commun de recherche sur la biosphère de Yangambi », a précisé le représentant de l’UNESCO.
Une quarantaine de participants prennent part à cet atelier, dont des gestionnaires de réserves et d’aires protégées, des représentants d’ONG, de la société civile, des institutions publiques, des experts en environnement et des partenaires techniques et financiers engagés dans les projets de conservation.
L’atelier se poursuivra jusqu’à mardi, avec des séances pratiques et des échanges d’expériences entre les participants.
ACP/JF