Ubundu, 19 juillet 2024 (ACP).- Le trafic illicite de perroquets et d’autres espèces animales protégées a fait l’objet d’échanges entre une délégation du Parc national Lomami et le superviseur territorial de l’environnement à Ubundu-centre (Nord-est de la République démocratique du Congo), a-t-on appris vendredi dans un entretien.
«Nous avons reçu la visite d’une grande délégation du Parc national de la Lomami (PNL) dans la cité d’Ubundu. Avec elle, nous avions discuté de la problématique du trafic illicite des perroquets gris et des autres espèces protégées en provenance de ce parc, qui bat le record dans quelques secteurs du territoire d’Ubundu», a déclaré Idris Amisi, superviseur territorial de l’environnement à Ubundu.
«Ce sont des braconniers et des grimpeurs qui sont en train de se livrer à l’exploitation de ces espèces rares et cela est aussi occasionné par la porosité de nos postes de contrôle », a-t-il ajouté.
Selon ce responsable environnemental, plusieurs recommandations ont été formulées au cours des échanges avec cette délégation du Parc de la Lomami, en vue de lutter contre cette activité illicite à laquelle se livrent des braconniers dans ce coin du pays. Il s’agit notamment de l’installation d’un centre d’hébergement des perroquets et des autres espèces protégées, du renforcement des capacités des agents de l’environnement d’Ubundu, de la prise en charge de ces agents à travers une motivation, de la formation des OPJ (officiers de police judiciaire), et de la disponibilité des matériels de communication et de transport.
Le Parc national de la Lomami, créé depuis 1992 et déclaré officiellement en 2016, est situé à cheval entre les provinces de la Tshopo et du Maniema (Est de la RDC), avec une autre partie dans les forêts des bassins des rivières Tshuapa (centre-ouest de la RDC) et Lualaba (centre-est du pays). Il est le 9ème parc national de la RDC avec une superficie de 8.879 km² (887.900 hectares) de forêts humides tropicales de basse altitude avec des îles et des collines.
Il abrite plusieurs espèces endémiques à l’échelle nationale dont les singes «Bonobo», l’Okapi, le paon du Congo et une espèce de primates, récemment découvertes, appelées «Lesula», ainsi que le rare cercopithèque dryade, connu localement sous le nom d’Inoko.
Une importante population d’éléphants de forêt d’Afrique est encore protégée dans sa partie-nord. ACP/ODM