Kinshasa, 3 mars 2023(ACP).- La contribution des fermes agro forestières locales à la gestion durable de la réserve de biosphère de Luki dans la province du Kongo Central au Sud-ouest de la République démocratique du Congo, a fait l’objet jeudi d’une thèse de doctorat en sciences agronomiques à l’université de Kinshasa (UNIKIN).
« Le choix de ce sujet à été motivé par le fait que l’agroforesterie aujourd’hui fait partie des modes très utilisés pour résoudre les problèmes de durabilité des systèmes », a laissé entendre l’auteur de cette thèse, le chef de travaux Michel Mbumba Bandi.
«L’agroforesterie est un système dynamique qui associe notamment les cultures, l’élevage ainsi que les arbres permettant de lutter contre les érosions, l’adaptation de certains systèmes de changement climatique au pays », a-t-il poursuivi.
En outre, l’agroforesterie englobe les problèmes sociaux, économiques et environnementaux, a expliqué l’impétrant. Il a souligné que face aux pressions anthropiques sur les aires protégées, l’agroforesterie constitue un modèle agro écologique et socio-économique prometteur pour relever les défis liés à la gestion durable des terres.
Quatre objectifs assignés
Selon M. Mbumba, l’objet global de cette thèse doctorale était d’étudier les aspects économiques, environnementaux et sociaux au sein des fermes agro forestières locales dans le contexte de la gestion durable de ressources naturelles de la réserve de biosphère de Luki.
Outre cet objectif global, il s’est dit avoir poursuivi quatre objectifs spécifiques.
Il s’agit notamment d’analyser les réponses des paysans sur les opportunités et les défis de l’agroforesterie, d’effectuer l’analyse technico-économique des fermes agro forestières, d’évaluer la durabilité de ces fermes et d’analyser les déterminants de l’adoption des pratiques agro forestières.
Le récipiendaire a invité la population congolaise à comprendre que l’agro foresterie est un système qui date de très longtemps.
« En lisant la bible, vous verrez que dans genèse 1 et 2 Dieu parle de l’agroforesterie en parlant des arbres fruitiers, des animaux, etc », s’est-il référé.
Les professeurs Martin Bitijula de l’UNIKIN et Damase Khasa de l’Université Laval/Canada ont été respectivement promoteur et co-promoteur de cette thèse, qui a valu au chef de travaux Michel Mbumba le grade de docteur en sciences agronomiques avec la mention « grande distinction». ACP/CL