Appel à la reconnaissance du métier de l’écrivain en RDC (écrivaine)

Kinshasa, 17 novembre 2024 (ACP).- Le gouvernement congolais a été appelé à la reconnaissance du métier de l’écrivain en République démocratique du Congo (RDC), par la présidente de l’Association des jeunes écrivains congolais (Ajeco), lors d’un entretien accordé samedi à l’ACP. 

« J’estime avant de parler de la justice pour les hommes de lettres. Les écrivains, eux-mêmes, doivent être reconnus comme un corps de métier par l’État congolais, malheureusement ils sont considérés comme des épicuriens, des simples passionnés de l’écriture dans notre pays », a plaidé Grâce Bilola, présidente de l’Association des jeunes écrivains du Congo(Ajeco), en marge de la journée mondiale des écrivains en prison, célébrée le 15 novembre, chaque année.

Selon elle, tant que la littérature congolaise ne sera pas prise au même titre que d’autres secteurs de la culture en RDC, « Il serait difficile d’évaluer la liberté d’expression des écrivains congolais, le rôle comme communicateur dans la société », a-t-elle fait savoir.

Et de poursuivre : «je trouve que cette journée mérite d’être célébrée. Les écrivains congolais sont appelés à s’exprimer librement et considérés leur domaine de l’art comme un métier dans la société ».

« Nous ne devons en aucun cas, nous sentir menacés ou intimidés par rapport à notre métier de communicateur et de diffuseur des idées. Les écrivains doivent continuer à écrire librement », a encouragé Grâce Bilola.

Et de renchérir : « à tous ceux qui ont abandonné leurs plumes, par   peur, chers écrivains, levez-vous et écrivez, et continuez à procure la jouissance à ces personnes qui ne voient que les noirs, faites-leur connaître l’enfer et le paradis (…) ».

La journée mondiale des écrivains en prison est célébrée chaque année depuis 1981 par les membres du Pen international (association d’écrivains défendant la liberté d’expression sur toute la planète, comme indiqué sur son site internet).

Depuis novembre 2004, d’après le Comité de Pen International pour les écrivains en prison (WIPC), pas moins de 699 écrivains ou journalistes ont été attaqués, harcelés, enlevés, jetés en prison ou menacés de mort, 12 ont disparu, 28 ont été tués.

D’après cette femme de lettres, un écrivain est à l’origine une personne qui est habile dans l’art d’écrire ou qui en fait son métier (le maitre écrivain). Bref, un écrivain est un communicateur et son travail consiste à diffuser des idées et des connaissances à un public cible.

Grâce Bilola Lamama est diplômée en Chimie-biologie et étudiante en sciences de l’information et de la communication à l’Université catholique du Congo (Kinshasa). Lauréate du prix Zamenga (Junior) en 2021 et du Prix Mapendo, elle se distingue par son engagement littéraire. Finaliste du concours Eloquentia, elle est actuellement présidente de l’Ajeco, éditrice aux éditions Mesdames, vice-présidente du collectif Kiosque littéraire, journaliste pour « Femmes et entreprises » et rédactrice junior chez Eleza Masolo.

ACP/

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