Appel au soutien de la promotion des œuvres cinématographiques locales

Kinshasa, 06 novembre 2023 (ACP).- Un appel au soutien pour promotion des œuvres cinématographiques locales a été lancé lundi pour combattre  l’acculturation de la population lors d’un entretien avec l’ACP à Kinshasa en République démocratique du Congo.

«Nous sollicitons l’accompagnement du public, en général, et des autorités du pays, en particulier pour nous permettre de diffuser nos séries qui vulgarisent nos mœurs, nos traditions et nos valeurs afin de soustraire l’acculturation dans la société », a fait savoir Ruphin Kalala, coordonnateur de l’association des jeunes intellectuels pour l’émergence du cinéma éducatif.

 Et de souligner : «Aujourd’hui, la jeunesse au pays a tendance à copier les mœurs d’ailleurs par faute de productions locales. D’où elle acquiert le mode de vie qu’elle suit dans les séries étrangères et perd ses origines ».

Pour lui, le cinéma permet de transmettre des valeurs. Et au regard de la multitude de tribus que regorge la République démocratique du Congo, il y a lieu de réinstaurer nos mœurs et traditions.

Évoquant les difficultés relatives à la post production de leurs œuvres, le cinéaste a déclaré : « Nous produisons certes mais nous connaissons des difficultés de l’après production, donc la distribution ».

En marge de sa participation aux ateliers organisés lors d’un festival de film dans la capitale, le coordonnateur de l’AJIECEK a inscrit le prolongement de son séjour dans la recherche d’éventuels partenaires et sponsors.

«Je pense que le premier partenaire, c’est l’État. Ma demande s’adresse donc au Fonds de promotion culturelle afin qu’il puisse financer nos projets pour présenter, nous aussi en provinces, nos œuvres sur les scènes internationales. Aussi le ministère de la Culture, arts et patrimoines, puisse-t-il nous apporter son encadrement pour préserver nos valeurs », a-t-il martelé.

L’association des jeunes intellectuels pour l’émergence du cinéma éducatif a été créée en 2017 à l’initiative des jeunes étudiants de l’Université de Mbuji-Mayi, parmi lesquels Ruphin Kalala, son coordonnateur. Le but poursuivi dans cette activité est de sensibiliser la jeunesse du Kasaï-Oriental, en particulier dans son caractère conservateur, à prendre conscience de la vie sur les aspects, social, éducatif et religieux, et en général, produire des films qui présentent les réalités de la société congolaise.

A son actif, plus d’une vingtaine de films, onze longs et deux courts métrages. Actuellement, ils tentent de finaliser la série « Tshidibi » (inceste) laquelle relate un fait social sur les us et coutumes du Grand Kasaï qui interdisent à un beau-père de découvrir les parties intimes de sa belle-fille. ACP/KHM/ODM

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