Baptême du livre «  « hommage à Anicet Mobe Fansiama, suivi de ses écrits »

Kinshasa, 21 oct. 2023, (ACP), – Le livre « hommage à Anicet Mobe Fansiama, suivi de ses écrits » a été porté sur les fonts baptismaux vendredi, au cours d’une cérémonie organisée dans la commune de la Gombe, au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo. « “Hommage à Anicet Mobe Fansiama suivi de ses écrits”, je te baptise au nom de la sagesse, de la science et de la conscience. Je te souhaite une longue vie non seulement dans les rayons de nos bibliothèques, mais aussi de nos universités, de nos écoles et de nos maisons », a déclaré l’abbé Joseph Mbundu, lors du baptême de ce livre. Bien avant son baptême, le livre « Hommages à Anicet Mobe Fansiama, suivi de ses écrits » a été présenté par le sénateur Didier Mumengi. Cet écrivain a retracé les faits historiques de la deuxième guerre mondiale qui ont occasionné l’entrée en scène des troupes de la force publique dont les bravoures militaires sont aujourd’hui symbolisées par des noms des avenues telles que « Gambela », « Birmanie », « Assossa » et autres. « C’est de cette histoire que Anicet Mobe s’est inspiré pour écrire son ouvrage intitulé ‘’les oubliés de la deuxième guerre mondiale’’ », a-t-il expliqué. « Le livre contient des textes qui rassemblent les éloges et témoignages fait en mémoire d’Anicet Mobe écrits par des intellectuels, des journalistes, des écrivains et des professeurs d’université. Il y a sept (7) pages réservées à quelques-unes des photos qui résument les moments forts d’Anicet Mobe. L’ouvrage restitue le parcours hors norme de ce professionnel des médias. C’est un grand homme qui ne doit plus être absent dans les pensées de Congolais », a dit le sénateur Mumengi. Prenant la parole à son tour, le Pr Jean-Marie Mutamba, l’un des auteurs, a rappelé à l’assistance le contexte qui a conduit à la rédaction de cet ouvrage. « L’idée de ce livre fut conçue en 2022 après la publication sur la toile d’un extrait du livre d’Anicet. Nous nous sommes dit qu’il était important de faire quelque chose là-dessus », a-t-il signalé, avant de remercier les personnes qui ont mis les moyens financiers à la disposition pour la matérialisation de l’idée.

Appel à la conscience collective sur le devenir du Congo

Saisissant l’occasion du baptême de ce livre, l’abbé Joseph Mpundu a appelé les congolais parmi lesquels se recrutent les lecteurs de ce livre à la conscience sur l’avenir de la République démocratique du Congo. « Je nous invite à nous poser ces questions avec Anicet Mobe l’intellectuel et à y répondre individuellement. Qui sommes-nous? C’est une question qu’Anicet se posait régulièrement. Sa réponse c’était, je suis homme. Sommes-nous encore des êtres humains? D’où venons-nous? C’est une question très importante », a-t-il déclaré. Pour lui, les congolais ne devraient plus se laisser enseigner l’histoire par accident, laquelle tronquée circonscrite dans la traite négrière, l’histoire coloniale accidentelle alors que le pays a son propre histoire intentionnellement cachée et négligée.  « La quatrième question, c’est celle de savoir où allons-nous et où voulons nous aller. Si nous faisons ce que nous faisons aujourd’hui c’est pour aller où ? Quelles sont les conséquences de ce que nous faisons aujourd’hui ? », a-t-il rappelé. « Chacun de nous devrait chercher à savoir où sommes-nous ? Les analyses d’Anicet portaient sur ce que sont les congolais sur le plan politique, culturel, économique et social. C’est une occasion pour chacun de nous d’assumer ses responsabilités dans ce qu’il fait en se posant toutes ces questions. C’est une question qui relève de la responsabilité collective. Nous devons nous assumer et nous projeter dans le futur. Le monde appartient à ce qui rêvent et qui savent traduire ce rêve en réalité », a affirmé l’abbé Mpundu.

Témoignage du musicien Josard Nyoka Longo

Josard Nyoka Longo, ancien ami à Anicet Mobe, a également pris la parole pour apporter un témoignage sur son amitié avec celui sur qui porte le compte de l’ouvrage porté sur les fonts baptismaux. « C’est un devoir de recevabilité. Mon ami et frère est parti sans que je ne puisse assister à ses obsèques en France. Il n’est plus un ami mais plutôt un frère de la même commune de Nd’jili. On s’est connu au collège Albert premier. Mon repère chez Anicet c’est sa fidélité dans l’amitié », a-t-il déclaré. Et d’ajouter: « Il était un fervent amoureux de la lecture. Il aimait écrire. En 1965, ma sœur m’avait offert un livre au début de mes études au collège Albert premier. Il avait pour titre « quand la chine se réveillera le monde tremblera. Quand Anicet a vu ce livre, il me l’a demandé. Il a fait un mois en train de le lire. Entre nous deux, c’était plus des débats et des échanges au moment où on descendait de notre bus scolaire. On partageait aussi beaucoup avec nos aînés que je ne retrouve plus aujourd’hui ». « Hommage à Anicet Mobe Fansiama » est un ouvrage paru aux éditions du Lomami, une œuvre collective qui porte les signatures du professeur Jean-Marie Mutamba, Alphonse Kasongo, Alphonse Nzomvuama et Paul Mbu Masasi. Il compte 290 pages subdivisées en trois parties et 19 chapitres qui relatent la biographie d’Anicet Mobe, les extraits des textes annonçant son décès, les hommages de ses amis et une collection de ses écrits. ACP/

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