Kinshasa, 14 juin 2025 (ACP).- Les projets de films courts métrages ‘‘Bolayi (sabotage)’’ et « Ajabu » ont été présentés vendredi par les étudiants des promotions L3 et L4 du système LMD à l’Académie des Beaux-Arts, au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo, lors d’un atelier sur l’initiation au film d’animation.
« Cet atelier a pour objectif de créer un film d’animation en 2D et 3D, et de promouvoir l’initiation à la formation en animation, dont le souci est d’apporter une touche plus africaine aux étudiants de la communication visuelle, d’où nous avons réalisé deux courts métrages », a déclaré MafutaVanessa, étudiante en L4 LMD communication visuelle à l’Académie des Beaux-Arts.
« « Ajabu » est un projet d’animation d’un court-métrage de 40 secondes, qui raconte l’histoire d’un personnage entièrement fabriqué et qui doit être animé en stop motion, étape par étape, image par image. Nous avons dû créer le storyboard en construisant le personnage de toutes pièces. Pour l’animation, nous avons travaillé séquence par séquence pour aboutir à une animation finale », a-t-elle expliqué.
Le deuxième projet de film intitulé « Bolayi » qui signifie « sabotage » présente un petit scénario qui se déroule dans les arrêts de transport de Kinshasa, entre les chauffeurs et les fonctionnaires de l’État congolais.
« Notre projet consistait à faire du stop motion en 40 secondes. Le nom de notre court-métrage est « Bolayi« , un terme kinois. Nous voulons montrer une habitude fréquente sur nos artères, où les chauffeurs ne prennent pas souvent les fonctionnaires de l’État, car ces derniers ne font que montrer leur carte de service dans les taxis-bus. Nous avons choisi un ton humoristique pour illustrer une réalité amusante de Kinshasa », a fait savoir Kaketama Prunelle, étudiante en L3 LMD.
Par ailleurs, les étudiants ont travaillé principalement sur le stop motion durant ce laboratoire d’animation, une nouvelle expérience qui leur a permis d’apprendre beaucoup de notions, notamment sur les structures qu’ils pouvaient utiliser dans l’animation, car elle permet non seulement de raconter une histoire, mais aussi de faire vivre une histoire.
Cet atelier s’étale sur une durée de trois (3) semaines, dont la première semaine a été consacrée à l’histoire de l’animation, de son origine jusqu’à nos jours, en examinant comment elle a été fabriquée par d’autres maisons d’animation. La deuxième semaine commencera avec l’écriture de scénarios, où les étudiants apprendront comment narrer une histoire et construire une animation image par image. Et enfin la troisième semaine, sera réservée à l’animateur, qui décidera des travaux à réaliser pendant la clôture de l’atelier.
Notons que quatre groupes constitués de six étudiants en communication visuelle ont participé à la première semaine de cet atelier d’animation, qui a débuté le 5 juin, en collaboration avec l’ambassade de France.
ACP/ UKB