Kinshasa, 05 mai 2025 (ACP).- La problématique des violences faites aux femmes et du harcèlement en milieu scolaire en République démocratique du Congo, a été abordée dans le scénario du film intitulé « Léa », selon la productrice de ce long métrage, interviewée lundi par l’ACP.
« Nous avons travaillé dur avec toute l’équipe pour la mise en œuvre de ce film et nous espérons sensibiliser le public et apporter une amélioration pour les victimes d’abus. Nous avons choisi d’aborder le sujet des violences faites aux femmes et du harcèlement scolaire », a déclaré Tina Lobondi, productrice dudit film.
« L’objectif est bien entendu de sensibiliser les gens sur ces sujets tabous de nos sociétés, qui malheureusement touchent des personnes dans nos familles et nos communautés », a-t-elle ajouté, soulignant que les traces de ce genre de violences sociales, ne disparaissent pas, mais laissent plutôt des traumatismes et des blessures difficiles à effacer avec le temps.
Une œuvre engagée comme voix des victimes de violences et harcèlements en RDC
À la question de savoir en quoi ce film socialement engagé peut être considéré comme une valeur ajoutée dans l’industrie cinématographique congolaise, Tina Lobondi a loué les efforts déjà entrepris par le gouvernement congolais, en mettant des mesures en place pour protéger les victimes de ce genre de violences, avant de souligner que « c’est une bonne chose, mais peu de communication est faite à ce sujet ».
« Si ce film voyage et rencontre du succès au-delà des frontières, cela sera une victoire pour nous tous. Donc, nous avons besoin de votre soutien », a-t-elle affirmé.
Cette œuvre cinématographique, programmée en avant-première les 16 et 18 mai à Kinshasa, pour une projection en plein air au terrain Comète de Lingwala, dans le nord de la capitale congolaise, a réuni 26 acteurs professionnels du cinéma lors de son tournage.
Ceux-ci interprètent, dans le scénario, « le parcours de Léa, une jeune fille de 13 ans qui subit une violence traumatisante, rejetée par sa famille après une grossesse non désirée. Elle lutte pour se reconstruire. Des années plus tard, son passé ressurgit, ravivant douleurs et secrets. Dans sa quête de justice, elle découvre la résilience et le courage pour affronter l’impensable », a expliqué la productrice congolaise.
ACP/JF