CWB : un recueil des poèmes sur la beauté de Kinshasa porté sur les fonts baptismaux

Kinshasa 8 mars 2023(ACP).- La beauté de la ville de Kinshasa a été exalté dans un recueil des poèmes intitulé « Ngalaka, la Belgicaine, la vie n’est pas une poésie tranquille », qui a été porté sur les fonts baptismaux, mardi, au centre Wallonie Bruxelles dans la commune de  Gombe, à Kinshasa en République Démocratique du Congo.

« Maman Elodie est ma belle fille, psychologiquement tout ce qui vient d’elle, je ne peux qu’accepter, je laisse donc aux  lecteurs de découvrir l’ouvrage.  Je savais qu’elle écrivait, mais ce livre est une grande surprise pour moi, je ne m’y attendais pas sitôt, je souhaite un bon vent à ce livre », a dit l’ambassadeur honoraire de la RDC au Japon, Marcel Mulumba pendant le baptême.

« Cette œuvre littéraire fruit de l’écrivaine Élodie Ngalaka Tshibasu, qui parle d’une belle ville de Kinshasa dans l’avenir est un recueil des poèmes qui comporte huit parties. L’auteure y mélange des séquences en vers, une façon de procéder qui donne de la saveur poétique à cette réalisation littéraire. Le livre relate le quotidien, c’est un album qui nous fait aimer les belles  villes congolaises notamment Kinshasa, Matadi et Boma », a fait savoir, le chef de travaux à l’Institut national des arts, le Pr Jean Marie Ngaki, lors de sa recension.

« L’auteure reste également optimiste sur la femme africaine malgré les difficultés qu’elle rencontre », a-t-il poursuivi, tout invitant les lecteurs à la découverte de différents thèmes abordés dans ce recueil.

Une œuvre réalisée pour le partage des ressentis

L’écrivaine Élodie Ngalaka, a par ailleurs, justifié l’existence de cette œuvre par l’envie de donner aux lecteurs ses différents ressentis : « Ma motivation en écrivant ce livre, est de partager ma poésie avec d’autres personnes surtout avec les congolais,  parce que je suis né à Kinshasa, je tenais à ce que le baptême de ce premier livre se tienne ici dans ma ville, pour partager toutes ces émotions avec mon pays natal ».

Pour elle, ce recueil écrit en vers libre tend plus au lyrisme, à la dramaturge. Il passe en revue les états d’âme d’une authentique « belgicaine » qui voyage un peu perdue entre la Belgique et le Congo, un parcours de vie réelle et fictive, rempli d’espoir entre amour et tristesse, entre révolte, admiration et hommage, entre nostalgie et mélancolie.

Un personnage issu de ses origines et des vécus

L’auteure a expliqué également l’origine de son personnage formé avec des pseudonymes qu’elle a adopté : « Le terme belgicaine n’est pas totalement lié à tout ce qui est exposé  dans cette poésie. Mon nom officiel c’est Élodie Tshibasu,  mais le concept « Élodie, Ngalaka, la belgicaine » a trouvé son sens du fait que je suis au départ une artiste, je voulais mettre un nom qui puisse illustrer mon personnage scénique mais qui reliait aussi toutes mes origines, d’où cette approche : « Ngalaka, pour honorer mes ancêtres et la belgicaine, comme était appelé la diaspora congolaise de la Belgique dans les années 1970, 1980 ».

« Ma vision dans la littérature congolaise est sa splendeur et son expansion. C’est grâce au collectif bokutani que j’ai vraiment connu cette littérature, et j’estime que  cette dernière atteint de plus en plus l’excellence au fur et à mesure que nous la  découvrons. Maintenant c’est à nous de la démontrer, nous devons continuer à y travailler », a-t-elle ajouté.

Ce recueil qui présente également les grandes villes Kinshasa, Matadi et Boma annonce la belle attitude de l’auteure qui lie beaucoup plus son appartenance à la RDC. « La Belgique n’est que mon amie » peut on lire, Kinshasa, pour moi, c’est le paradis, je l’ai quitté à deux ans et je me souviens encore de cette douleur », moi Kinshasa, je la vois dans son avenir, nous devons plutôt réfléchir comment rendre notre ville belle.

« Personnellement, ma rencontre avec la littérature s’est fait très jeune. Ecrire était un peu difficile. Au fil du temps, j’écrivais mais je le faisais pour moi même, un peu plus tard au travers de grands classiques de la poésie comme Bodelair, sans m’en rendre compte, je commençais déjà à écrire des poésies », a fait savoir l’auteure du livre avant de remercier tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de son ouvrage.

Née à Kinshasa d’un père métis Néerlandais et d’une mère Congolaise originaire du Cabinda, Elodie Ngalaka arrive très jeune en Belgique qui deviendra son pays d’adoption. Elle y étudie, y travaille et y fonde sa famille, après avoir vécu quelques années aussi aux Pays-Bas.

Depuis 2020, elle approfondit sa connaissance de la littérature congolaise et africaine à travers le collectif littéraire « Bookutani » et le Prix Emilie-Flore Faignond dont elle est co-fondatrice avec ses amis de la diaspora congolaise. Ce recueil des poèmes est sa première production dans le domaine de la littérature.  ACP/

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