Kinshasa, 11 octobre 2024 (ACP).- L’exposition d’art dénommée ‘‘Fragment’’ a présenté quelques éléments constitutifs de l’art contemporain de la République démocratique du Congo, au cours de son vernissage, jeudi à l’Institut français de Kinshasa, dans la commune de Gombe, au nord de la capitale congolaise.
«Dans cette exposition d’art contemporain, on a fourni un effort pour pouvoir présenter des artistes issus des mouvements qui ont pu travailler en vue de mettre en place des mécanismes axés sur l’édification de cette histoire de l’art», a déclaré Jean Kamba, le curateur de l’exposition, expliquant le concept ‘‘Fragment’’.
«En tant que curateur, j’ai constaté que notre histoire d’art contemporain est jusque-là présentée d’une manière fragmentaire. Quand on parle de notre histoire d’art contemporain, il y a des articles, il y a des écrits dans des catalogues qui constituent des fragments auxquels nous faisons recours pour pouvoir parler de cet aspect des choses», a-t-il ajouté.
À travers l’expo ‘‘Fragment’’, les artistes, issus des différentes générations, représentent les étapes parcourus par l’art contemporain congolais.
«On a des libristes des années 1996 comme Francis Mampuya, les ‘‘Eza possible’’ avec Iviart Izamba y compris quelques artistes de la nouvelle génération notamment, la photographe Antalya Mbafumoya ou encore le céramiste Bul’s Bulembi», a fait savoir, l’artiste Syntiche Mbembo du collectif ‘‘Mission impossible’’.
Ces artistes qui exposent leurs travaux à travers différents types de médiums, parlent en même temps de l’histoire de la République démocratique du Congo, dès sa fondation en 1885. Avec un bon nombre d’objets d’art, ils étalent, en même temps, leurs influences subies dans l’art contemporain congolais depuis plusieurs années.
De son coté, Maïté Botembe, artiste en communication visuelle, pose la question de savoir comment adapter la modernisation et la tradition à travers son œuvre intitulé ‘‘Alama’’ (symbole).
Dans une série de photos montrant des images funéraires et quelques symboles de deuil, l’artiste rappelle que certaines pratiques ne sont pas à rejeter.
«J’ai été inspiré à Goma lorsque je voyais des enfants être enterrés dans des sachets au bord du lac Kivu alors qu’il y a des cercueils pour enfants (…) il est vrai que le monde évolue mais, on ne doit pas renier notre culture ancestrale», a-t-elle dit.
Cette exposition fait une synergie des différentes époques de l’art contemporain à Kinshasa avec des nouvelles tendances. Cette activité est la deuxième que le collectif ‘‘Mission impossible’’ organise avec les artistes qui ne font pas partis de leur structure. ACP/ODM