Kinshasa 22 septembre 2024 (ACP). L’intégration de la filière de photographie à l’Académie de Beaux-Arts, est comprise comme un élément de changement social à travers de prises des vues dont une fois montées, elles constituent un art entier au même titre que la peinture et tant d’autres, a appris dimanche l’ACP de source académique.
« La filière photographie dans son éblouissement en 2020, nous a fait découvrir que cette science constitue un élément de changement social, Nous avons découvert qu’elle est un art entier dans le sens que, aussi longtemps qu’un peintre peint son œuvre, de la même manière qu’un photographe est capable de sculpter son œuvre pour pouvoir dégager un message », a déclaré Mbafumoya Tchomba stamili Antalya, diplômée en photographie de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa.
« Je suis dans la photographie congolaise entant qu’instrument, principalement le marteau. Le marteau brise et reconstruit. Je suis là pour éveiller les consciences des congolais par rapport à leur responsabilité mangeur qu’ils ont vis a vis du pays. Je me dis que, entant artiste je peux aussi encourager les gens à pouvoir avancer dans tous les domaines sans distinction », a fait savoir, Mbafumoya Tchomba stamili Antalya.
Elle procède par avec ses photos « Ma démarche artistique c’est que je suis plus dans des montages et des collages. Mais également la photo documentaire, j’aime les explorations sur certains sujets qui me tiennent à cœur. J’utilise aussi des logiciels (programmes informatiques) comme photoshop ou ligthroom pour l’assemblage de différents éléments pour obtenir mes œuvres », a-t-elle précisé
Cette première femme diplômée au département de la photographie de l’Académie des beaux-arts accorde beaucoup d’importance aux sources identitaires pour faire son art notamment quand elle dit que « La place des sources identitaires se concentrent sur mon arrière-grand-père. J’ai un projet de recherche intitulé mizizi (racine) qui est une quête vers les origines liées aussi à l’occupation arabo-swahili dans le Maniema( dans l’Est de la RDC). C’est une recherche qui me permettra d’aller découvrir les choses qui pourront être importantes pour les générations futures ».
La photographie, art du changement social
Par ailleurs, elle a expliqué que dans l’exercice de son art, elle a dû briser certaines incertitudes en sa personne pour transmettre un message artistique entant que femme. « Le stéréotype entant que femme. Ici à l’académie des beaux-arts certaines femmes sont considérées comme des personnes qui se font toujours aider par les hommes », a –t-elle dit ajoutant que, « qu’il est très difficile pour moi parce que aux premiers abords quand les gens voyaient mes photos, j’ai voulu montrer que les femmes sont compétentes dans ce domaine autant que les hommes. C’est-à-dire nous pouvons livrer des messages forts ».
« Je me sens artiste mais le degré féminin n’est pas à renier. Notre degré de chose est différent de celui d’un homme. Nous on aura plus de délicatesse. Je n’oublie pas que je suis artiste mais y a aussi mon côté féminin puisqu’en faisant ainsi je peux aussi susciter d’autres femmes comme moi à faire la photographie », a-t-elle ajouté Mbafumoya Tchomba Antalya est la première diplômée en science de la photographie à l’académie des beaux-arts de Kinshasa année 2022-2023. Elle poursuit ses études en licence. Du 21 mai au 23 juin 2024 elle a été à la résidence artistique <<Duvangu>> au gabon où elle a réalisé un travail sur la tribu teke de ce pays de l’Afrique centrale, dont elle a intitulé <<Bizabe Omo>> (nous sommes un et un seul peuple) pour interpeller sur l’unité. ACP/