Kinshasa, 16 juin 2025 (ACP).- Des conseils pour devenir un très bon cuisinier ont été prodigués par un professionnel pour motiver et baliser le chemin à ceux qui passionnent le métier de gastronomie en République démocratique du Congo, a appris ACP lors d’un entretien lundi dans un restaurant.
« Devenir un bon cuisinier demande de la passion, de la pratique et parfois une formation structurée. En résumé, pour devenir un bon cuisinier, je dirais qu’il faut déjà acquérir les bases fondamentales et cela vous aidera à exceller dans ce domaine. On peut retrouver également quelques techniques de base qui consistent à maîtriser les cuissons, les sauces mères ( béchamel, velouté) et les coupes », a déclaré Crears kanza Gustave, cuisinier professionnel congolais.
« Il est primordial de connaitre les produits, surtout dans nos marchés où il y a un peu de fraude sur certains aliments. Apprendre à choisir les ingrédients frais, et discerner les saisons des légumes/fruits, voire les morceaux de viande sont peut-être d’une grande importance pour la préparation de mets. Et le dernier ici c’est d’investir dans des outils de qualité ( four, couteaux, poêles)», a-t-il ajouté.
Ce passionné en gastronomie a également insisté sur la formation qui, selon lui, est l’un des points de départ.
« Vous pouvez vous former de manière autodidacte, c’est-à-dire apprendre par soi-même et suivre des tutoriels (YouTube, blogs culinaires). Lire des livres de référence et refaire des recettes classiques pour comprendre les techniques. Il y a aussi la formation académique ou diplômante ».
Il a renchéri son intervention en mettant l’accent sur la pratique régulière de l’art culinaire.
« Le point que j’aime énormément est la pratique de tous les jours. Ici vous devez avoir pour habitude de reproduire des recettes classiques, improviser et noter les réussites, voire les échecs ainsi que les ajustements dans un carnet au risque d’oublier. Il est essentiel aussi de s’inspirer des autres cuisines, une chose qui pourra vous aider à développer votre talent », a-t-il conseillé.
Quid des jeunes qui n’ont pas eu la chance de faire la cuisine comme profession à l’université
« La cuisine est l’un des métiers les plus accessibles et méritocratiques, c’est possible d’avancer même sans diplôme universitaire. C’est un métier où la passion et la persévérance peuvent tout compenser, car elle valorise la pratique, pas uniquement les diplômes. Beaucoup de grands chefs (comme Alain Ducasse, Jamie Oliver ou Gordon Ramsay) n’ont pas fait d’études universitaires en cuisine, mais ils ont eu un parcours extraordinaire, Et aujourd’hui ils sont des modèles intemporels. En somme, je dirais que ce qui compte, c’est la passion, le travail et l’expérience concrète. Il faut aussi participer à des concours locaux, comme Congo weekfood et cherchez des mentors qui croient en vous. Et ce qui est avantageux, aujourd’hui beaucoup de restaurants embauchent des autodidactes talentueux, surtout en cuisine bistronomique ou créative », a-t-il motivé.
Et de poursuivre : « Beaucoup de gens me connaissent avec le pseudonyme » Tonton credo », mais pour aboutir aujourd’hui à ce niveau, j’ai accepté de commencer par le bas. Par exemple, j’ai travaillé gratuitement dans des cuisines pour apprendre, et j’ai cumulé de nuits blanches et de sacrifices ».
Licenciée au département de l’hôtellerie à l’Institut supérieur pédagogique de Kinshasa (ISP/Gombe), Crears Kanza Gustave est un talentueux cuisinier congolais, qui a lancé récemment une marque d’épices 100% naturel dénommée « les épices de tonton credo « . Celle-ci ajoute une touche de magie à des plats et aliments de toutes sortes. Elle est consommée et appréciée déjà par les amoureux de la cuisine congolaise. ACP/JF