Gastronomie : le fumbwa considéré comme trésor culinaire et mémoire vivante de la RDC (Une vendeuse de fumbwa)

Kinshasa, 14 avril 2025 (ACP).- Le fumbwa a été reconnu comme un trésor culinaire et une mémoire vivante de la République démocratique du Congo par une vendeuse de fumbwa de Kinshasa, lors d’un entretien accordé lundi à l’ACP.

« Le fumbwa, c’est la cuisine de la forêt et du cœur. Il nous parle de la terre, de la transmission, de la force des femmes », a déclaré Suzanne Mazembe, commerçante au marché Gambela, spécialisée dans la vente des feuilles de Gnetum africanum.

Plat familial par excellence, sa préparation traditionnelle se fait à base de la patte d’arachide, de l’huile de palme ou végétale, du poisson fumé ou du poulet, du sel et un choix d’épices : ail, piment, oignons ou encore cubes d’assaisonnement. Il est servi avec du riz, de la chikwangue ou du foufou, selon les régions.

« Ce plat est un lien direct avec nos origines. Même les Congolais vivant à l’étranger cherchent du fumbwa pour se reconnecter à leurs racines », a-t-elle souligné.

Pour Suzanne Mazembe, la transmission de cette tradition culinaire est essentielle dans un contexte où les habitudes alimentaires changent rapidement, surtout chez les jeunes.

« Il faut apprendre aux jeunes à préparer le fumbwa, pour que demain, ce ne soit pas un plat oublié », a-t-elle plaidé.

Originaire des forêts d’Afrique centrale, les feuilles de Gnetum africanum dont la recette est appelée fumbwa dans la cuisine congolaise, désigne une plante grimpante sauvage, cueillie principalement dans les provinces du Kasaï, de l’Équateur, du Kongo-Central, mais aussi présente dans d’autres pays tels que le Cameroun (Okok) ou le Nigeria (Eru).

Suzanne Mazembe, ressortissante de la province du Sankuru, est une des figures connues du marché Gambela à Kinshasa, où depuis plus de vingt ans, prête son savoir-faire et sa connaissance pour les produits forestiers comestibles, dont le fumbwa. ACP/

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