Kinshasa, 13 mai 2025 (ACP).- Le Liboké, plat traditionnel emblématique des deux Congo, a été perçu comme un patrimoine culturel à préserver, ont reconnu mardi à Kinshasa des acteurs du secteur gastronomique de la République démocratique du Congo, appelant à sa promotion sur les scènes nationales et internationales, lors d’une ronde effectuée par l’ACP.
«Le liboké, c’est plus qu’un plat. C’est un patrimoine culturel qui doit être préservé. C’est un lien avec nos ancêtres, une mémoire enveloppée dans des feuilles», a déclaré Hornella Matuka, restauratrice spécialisée dans la cuisine locale.
Préparé à base de poisson souvent du capitaine, silure, paracanaobscurusmungusu en Lingala mungusu, de tomates, d’oignons et d’épices locales, le liboké est cuit à l’étouffée dans des feuilles de bananier. Ce mode de cuisson confère à ce mets une saveur unique, fumée et naturelle, selon les explications fournies.
«Ce qui rend ce plat si spécial, c’est l’équilibre entre la simplicité des ingrédients et la richesse aromatique offerte par la cuisson en papillote», a expliqué Michelle Tshita, cheffe gastronomique basée à Kinshasa.
Le liboké, plus qu’un mets en RDC
D’après les spécialistes, le liboké est souvent préparé lors des fêtes de famille, cérémonies ou événements communautaires, ce qui témoigne de son importance dans la vie sociale congolaise.
«Il mérite sa place dans les plus grandes cuisines du monde. Il est temps de faire découvrir au reste du globe cette merveille de nos terres», a souligné Hornella Matuka.
Selon les observations faites, plusieurs chefs congolais s’emploient aujourd’hui à revisiter le liboké dans un esprit moderne tout en respectant son essence traditionnelle.
Il sied de signaler que cette spécialité, au-delà de ses qualités gustatives, participe à la valorisation du patrimoine culinaire congolais et à la transmission d’un savoir ancestral en voie de renouveau.
Ce patrimoine culinaire vient d’être reconnu au-delà des frontières. Le mot liboké fait désormais son entrée dans le Petit Larousse édition 2026, preuve de son rayonnement croissant et de sa place dans le collectif francophone.
ACP/ODM