Kinshasa, 1er juillet 2024 (ACP). – L’importance de valoriser les instruments traditionnels en vue de préserver l’identité de la musique de la République démocratique du Congo, a été évoquée lundi à Kinshasa au cours d’un entretien avec un artiste musicien.
« Il y a une nécessité de valoriser les instruments traditionnels afin de préserver l’identité de nos musiques. Le fait de mettre de côté ceux-ci (ces instruments) dénature les valeurs intrinsèques et originelles du folklore congolais », a déclaré Kanda Charme, l’artiste musicien.
Il a indiqué que bon nombre d’artistes pratiquant la musique folklorique utilisent les instruments modernes au détriment de ceux mis en avant par les anciens. « Il y a lieu de constater que l’on utilise plus les guitares ainsi que le synthétiseur en lieu et place du marimba ou du banjo qui, pourtant, distillent des sons authentiques », a expliqué l’artiste.
« Si aujourd’hui, plusieurs artistes de l’Afrique de l’ouest par exemple sont appréciés à l’international, c’est parce qu’ils utilisent leurs instruments de base comme le xylophone, le balafon, la cornemuse qui font l’objet d’une curiosité auprès du public occidental », a-t-il ajouté.
Pour lui, le ministère de la Culture, arts et patrimoines a la responsabilité de promouvoir ces instruments traditionnels au travers d’un festival qui pourra permettre aux artistes de les aligner et ainsi, proposer d’autres musiques, à part la rumba congolaise, récemment inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette réflexion, a-t-il dit, résulte d’un échange qu’il a eu récemment avec le chanteur congolais Lokwa Kanza qui s’est dit disposé à l’accompagner dans la réalisation de son prochain album intitulé « Mbimbi » (la parole) dont le premier volume déjà disponible dans les plateformes de musique. ACP/KKP